Claus Guth : "Lohengrin parle de la destruction du miracle par la rationalité"
Claus Guth, votre version de Lohengrin créée à la Scala (en VidéÔlyrix intégrale) est jouée actuellement à Paris (notre compte-rendu avec Jonas Kaufmann est ici, celui avec Stuart Skelton est là). Quelles sont les idées principales que vous souhaitez faire passer par votre mise en scène ?
C’est une réflexion sur le temps où l’œuvre a été composée. L’industrialisation démarrait. De nouvelles méthodes de rationalisation ont été mises en place. C’était un monde froid et brutal. Les gens se réfugiaient dans l’admiration de figures héroïques et dans des récits irrationnels. C’était une période finalement assez proche de notre époque. Cette œuvre parle aussi du pouvoir de l’imagination et de la destruction du miracle par la rationalité.
Jonas Kaufmann et Martina Serafin dans Lohengrin par Claus Guth (© Monika Rittershaus / Opéra national de Paris)
S'agissant d'une reprise, quel a été votre rôle durant les répétitions ?
Je suis d’abord venu au début des répétitions pour expliquer aux chanteurs ma vision de l’œuvre puis mes assistants ont pris le relais et je suis revenu pour les deux dernières semaines, ce qui est beaucoup pour une production qui existe déjà. Cela nous a semblé nécessaire car beaucoup de chanteurs ne connaissaient pas cette mise en scène. Bien sûr, Jonas Kaufmann était présent pour sa création.
Jonas Kaufmann dans Lohengrin par Claus Guth (© Monika Rittershaus / Opéra national de Paris)
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