Les 40 candidats Operalia 2018 s'affrontent dans quelques jours
Operalia est le plus célèbre concours de chant lyrique. Fondé en 1993 par Plácido Domingo, il révèle chaque année des artistes de toutes nationalités, âgés entre 18 et 32 ans. Operalia est en soi un label prestigieux qui contribue au lancement ou à la confirmation d'une carrière. C'est la raison pour laquelle plus d'un millier de candidatures sont examinées chaque année par un jury prestigieux.
Globe-trotter, le concours pose ses valises cette année à Lisbone et mettra 40 candidats sous les feux de la rampe pour les phases finales, du 27 août au 2 septembre 2018. Durant les deux premiers jours, pour les quarts de finale, les 40 candidats choisiront eux-même un morceau, puis le jury un autre, chaque fois parmi quatre airs préparés dans leurs langues originales. Le jury exigera également une zarzuela (opéra espagnole) si le candidat s'est inscrit dans cette catégorie, mise en avant par Domingo. 20 candidats seront retenus pour les demi-finales, avec une aria, toujours au piano. 10 finalistes auront ensuite l'honneur de participer à la Finale, avec orchestre.
Dans cette compétition, parmi les 40 quart-de-finalistes, la France est représentée par une mezzo-soprano également suisse, Marina Viotti (appréciée sur nos pages à Strasbourg et Genève).
Grande école de chant, la Russie compte pas moins de 6 artistes en lice : Zarina Abaeva (appréciée en Mimi à Baden-Baden), Kseniia Galitskaia, Diana Nurmukhametova (sopranos), Arseny Yakovlev (qui aurait dû participer au Macbeth par Ivo van Hove à Lyon), Migran Agadzhanyan (ténor dont la carrière est déjà bien lancée, comme en témoigne notre page d'actualité) et Gleb Peryazev, basse. Mais cette année, ils sont dépassés en nombre par l'éternel rival américain, avec les sopranos Monica Dewey, et Elizabeth Sutphen (cet été à Glyndebourne), la mezzo Samantha Hankey (qui était dans le magnifique Faust genevois), le ténor Alexander McKissick, et le baryton Sean Michael Plumb, mais aussi deux bi-nationaux chez les sopranos : Summer Hassan (également égyptienne) et Vanessa Vasquez (Colombie/USA). Le ténor Alejandro Del Angel portera quant à lui les couleurs du voisin mexicain.
Le berceau légendaire de l'opéra offrira les talents du baryton-basse Roberto Lorenzi et de trois mezzos italiennes : Nicole Brandolino, Chiara Tirotta et Emily D’Angelo (également canadienne, nationalité d'une autre mezzo en lice et que nous avions repérée : Rihab Chaieb). Côté germanique, l'Allemagne sera représentée par le baryton Johannes Kammler (apprécié cet été à Munich), l’Autriche par le ténor Martin Piskorski.
L'Asie, continent dont l'éveil lyrique se manifeste notamment par les nombreux prix internationaux remportés, sera portée par Chan Hee Cho (basse de Corée du Sud), les ténors chinois Mingjie Lei et Long Long ainsi que leur compatriote Yajie Zhang (mezzo).
À noter enfin, deux locaux de l'étape (les portugais Luis Gomes, ténor, et Rita Marques, soprano), un voisin espagnol (Carles Pachón, baryton), un voisin de l'édition 2017 qui avait lieu au Kazakhstan (le ténor ouzbek Bekhzod Davronov), deux candidats du pourtant récemment formé Kosovo (les sopranos Elbenita Kajtazi et Marigona Qerkezi), deux ukrainiens (le ténor Mykhailo Malafii et le baryton Danylo Matviienko remarqué pour sa participation à l'Académie de l'Opéra de Paris), le ténor tchèque Petr Nekoranec et le biélorusse Pavel Petrov (finaliste du Concours Reine Sonja 2017), ou encore la soprano Cornelia Beskow que nous avons entendue deux fois en Suède.
Un concours dont la dimension mondiale sera confirmée avec la présence de l'Australie (Emma Moore, soprano) du Brésil (Josy Santos, mezzo-soprano déjà et prochainement à l'affiche de Strasbourg) et de l'Afrique du Sud (Simon Shibambu, baryton-basse).
Rendez-vous toute la semaine prochaine sur Ôlyrix pour suivre la compétition et connaître les noms des lauréats.