Boris Godounov

Tessiture

Basse

Description du personnage

Tsar de Russie, père de Fyodor et Xenia

Analyse du personnage

La psychologie de Boris évolue dans le répertoire de l'opéra romantique. Sa première apparition le montre glorieux et triomphant, acclamé par le peuple. En tant que souverain, Boris peut faire preuve de générosité en conviant le peuple à un festin lors de son couronnement, ou en leur dispensant des vivres lorsque la misère fait rage, mais il est avant tout craint par le peuple qui voit en lui un homme sanguinaire. Par ailleurs, le souverain est en proie à la culpabilité due à son crime, qui le ronge de l'intérieur : pour accéder au trône, Boris a fait assassiner Dimitri Ivanovitch, le jeune fils légitime au trône du précédent tsar. Il est également en proie à des visions, d'abord lorsqu'il est seul à la fin de l'acte II (« Ah ! Mon cœur est lourd »), puis en public, devant les Boyards à l'acte IV. La scène de sa mort montre une dégradation fulgurante, d'un état de conscience où il lègue le trône à son fils, jusqu'à une agonie ne laissant que quelques forces pour désigner le nouveau tsar.

En plus des qualités de comédien demandées au chanteur pour montrer les diverses facettes et l'évolution de la psychologie de Boris, le rôle requiert une voix dramatique aux couleurs sombres, certes en contradiction avec la tessiture plus barytonante (c'est-à-dire plus aiguë) d'une octave et demi qui lui est dévolue.