Argument
Acte I
Le Garde-Chasse décide de se reposer un instant. Autour de lui, des insectes s’activent et s’invectivent. Une jeune renarde s’approche au moment où une grenouille réveille le forestier : ce dernier parvient à capturer l’animal roux (« Dostaneme bóřku. Spolehnu si na chviličku »).
Quelques mois plus tard, la renarde est toujours captive dans la ferme du Garde-chasse. Elle subit les assauts inconvenants du chien Lapak (« To čučíš, Lapáku ? »). Pepik et Frantik, les enfants du Garde-chasse la maltraitent également : alors qu’elle se rebelle contre ses agresseurs, le Garde-chasse décide d’enchaîner la Renarde (« Že nevíš, co máme ? »). Alors que le Coq montre son exemple aux poules pour les encourager à pondre toujours plus, la Renarde se lance dans un discours révolutionnaire afin d’encourager ces dernières à la rébellion (« Mělas dělat podlivá mně »). Ce discours ne prenant pas, la Renarde se défait de son lien et égorge les volailles une à une avant de s’enfuir, laissant le Garde-chasse et sa Femme exaspérés (« Zbabělče, podivé se, je-li už mrtvá ? »).
Acte II
Dans la forêt, la Renarde parvient à faire fuir un aristocratique Blaireau dont elle s’accapare le terrier (« Ach ! Kdopak to tu vřéská ? »).
A l’auberge de Pasek, le Garde-chasse s’enivre avec le Maître d’école et le Curé (« Ano, ve Stráni bude daleko lépe ! »). Le Maître d’école quitte les lieux. Saoul, il ne parvient pas à retrouver le chemin de chez lui. Pensant voir son ancienne amante Terynka dans la Renarde qui l’observe, il s’effondre (« Buďto mám těžiště pohyblivé »). A son tour, le Curé passe, divagant sur ses amours passées (« Pomni, abys byl dobrým mužem »). Le Garde-chasse passe peu après, courant après la Renarde.
Prêt de son terrier, la Renarde rencontre un Renard (« Bóžinku, ten je hezké ! »). Elle lui narre sa triste histoire (« Vyrostla jsem tam »). Très vite, ils s’avouent leur amour, provoquant les commérages de la Chouette et du Geai (« Zlatohřbítek, lišák s kroužkovými pesíky »). Le Renard emmène alors la Renarde officialiser leur relation devant le Pivert (« Aooo ! Aooo ! Aooo ! Co pláčeš, naříkáš ? »).
Acte III
Le contrebandier Harasta se promène à la lisière de la forêt, accompagnant ses pas d’un chant d’amour (« Déž sem vandroval »). Il est alors surpris par le Garde-chasse, auquel il annonce son futur mariage avec Terynka. Il lui indique également un lièvre trouvé mort sur le chemin. Le Garde-chasse reconnait là l’œuvre de la Renarde et décide de lui tendre un piège (« Tož co, Harašto, máš se dobře ? »). Un peu plus tard, la Renarde apparaît, entourée du Renard et de leurs enfants. Elle détecte tout de suite le piège du Garde-chasse et se moque de lui (« Běží liška k Táboru »). Alors que les deux renards parlent d’avenir, Harasta paraît, prêt à tuer un renard pour en faire un manchon à sa Terynka. Mais la Renarde se joue de lui et le fait tomber. Tandis qu’elle essaie d’en profiter pour lui voler un poulet, le contrebandier se relève et l’abat (« Kolik jsme už měli dětí? Stará, nevíš ? »).
Chez l’aubergiste Pasek, le Garde-chasse réconforte le Maître d’école, qui vient d’apprendre que Terynka se marie le jour-même avec Harasta. La femme de l’aubergiste remarque d’ailleurs que la jeune femme a un manchon tout neuf. Le Garde-chasse part pour sa tournée, sans son chien Lapak qui, trop vieux, n’arrive plus à le suivre (« U Pásků v zahradě »).
Au cours de sa tournée, le Garde-chasse revient sur le lieu où il a jadis capturé la Renarde. Il repense au bonheur qu’il ressentait au lendemain de ses noces. Il repense aussi à la Renarde. Tout d’un coup, il voit un renardeau, qu’il tente d’attraper. Mais il n’attrape qu’une grenouille : cette dernière se remémore les récits de son grand-père, qui autrefois réveilla le Garde-chasse (« Neříkal jsem to? Malovaný jako vojáček »).