French Bœuf de rentrée au Théâtre des Champs-Élysées
Lors de cette soirée musicale, tous les solistes sont des femmes : un choix politique de la part du Théâtre des Champs-Élysées et de l’Orchestre de chambre de Paris qui s’engagent pour la parité dans le milieu lyrique grâce à cette production majoritairement féminine, voire féministe.
Si le spectacle commence avec des prestations exclusivement instrumentales (deux concertos), ces derniers apparaissent comme plusieurs arias opératiques, l’instrument soliste imite la voix parfois à s’y méprendre. Telle est la prouesse réalisée par la jeune trompettiste Lucienne Renaudin Vary qui interprète tout en nuances et avec beaucoup d’émotion le Concerto pour trompette et orchestre en mi bémol majeur de Hummel. Ce concerto original s’ouvre comme certains concertos de Mozart, raison pour laquelle il est suivi par le Concerto pour piano et orchestre n°24 en ut mineur, K.491, joué avec virtuosité par Marie-Ange Nguci.
La production propose ainsi des effets d’annonce et d’anticipation du programme par des références musicales subtiles entre les œuvres. La trompette effectue des attaques douces et très justes, parfois pianissimo, et rebondit au cours de sa ligne mélodique avec légèreté. Au cantabile de l’Allegro con spirito du Concerto pour trompette succède un bel canto à travers l’Andante. Ce bel canto de l’instrument à vent annonce le véritable, le chant vocal, illustré à travers l’interprétation du “Salut à le France” extrait de l’opéra La Fille du Régiment de Donizetti. L’air est interprété avec beaucoup de délicatesse et de subtilité par la soprano Jodie Devos qui s’affirme davantage dans les aigus que dans les graves et se montre cristalline dans les trilles. Ses talents en chant sont complétés par des talents de comédienne : elle répond ainsi dans le même esprit au présentateur-animateur de la soirée, Nicolas Lafitte qui lit au public quelques bulles de la BD Tintin d’Hergé avec même un accent belge (nationalité de Jodie Devos) et annonce les Bijoux de la Castafiore. Cette mise en scène amuse le public qui attend dès lors le fameux « Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir » extrait du Faust de Gounod, et interprété par Marie Perbost. La soprano française chante avec une voix ample, montre son coffre tout en articulant distinctement et prend ainsi le contrepied de la caricature de la cantatrice esquissée par Hergé. La soprano dévoile un timbre chaud et stable tout au long de son air. Elle était auparavant apparue sur scène pour jouer les chefs d’orchestre, au grand dam de la cheffe prodige Marzena Diakun. Avec engouement, toutes les solistes se retrouvent sur la scène pour chanter de la variété : For me Formidable de Charles Aznavour, au rythme des applaudissements du public. L’humeur est à la fête et à la danse, les Danses de Galánta se poursuivent, dans un autre registre.
Dans une atmosphère légère avec un programme étudié et des musiciennes talentueuses, la soirée musicale contribue ainsi à démocratiser et déconfiner l’art lyrique.
La production propose ainsi des effets d’annonce et d’anticipation du programme par des références musicales subtiles entre les œuvres. La trompette effectue des attaques douces et très justes, parfois pianissimo, et rebondit au cours de sa ligne mélodique avec légèreté. Au cantabile de l’Allegro con spirito du Concerto pour trompette succède un bel canto à travers l’Andante. Ce bel canto de l’instrument à vent annonce le véritable, le chant vocal, illustré à travers l’interprétation du “Salut à le France” extrait de l’opéra La Fille du Régiment de Donizetti. L’air est précédé d’un récitatif qui laisse entendre, dans l’écriture dramaturgique, les arpèges principaux d'une aria magistral de l’opéra « Convien Partir » interprétée avec beaucoup de délicatesse et de subtilité par la soprano Jodie Devos qui s’affirme davantage dans les aigus que dans les graves et se montre cristalline dans les trilles. Ses talents en chant sont complétés par des talents de comédienne : elle propose au public une lecture de la BD de Tintin d’Hergé mentionnant les Bijoux de la Castafiore, avec l’accent belge.
Nicolas Lafitte, le présentateur qui anime la soirée retransmise à la télévision très bientôt, est aux anges. Cette mise en scène amuse le public qui attend dès lors le fameux aria « Ah ! Je ris de me voir si belle en ce miroir » extrait de Faust de Gounod, et interprété par Marie Perbost, qui chante avec une voix ample, montre son coffre tout en articulant distinctement et qui prend ainsi le contrepied de la caricature de la cantatrice esquissée par Hergé. La soprano dévoile un timbre chaud et stable tout au long de son air. Elle était auparavant apparue sur scène pour jouer les chefs d’orchestre, au grand dam de la cheffe prodige Marzena Diakun. Avec engouement, toutes les solistes se retrouvent sur la scène pour chanter de la variété : For me Formidable de Charles Aznavour, au rythme des applaudissements du public. L’humeur est à la fête et à la danse, les Danses de Galánta se poursuivent, dans un autre registre.
Dans une atmosphère légère avec un programme étudié et des musiciennes talentueuses, la soirée musicale contribue ainsi à démocratiser et déconfiner l’art lyrique.