Huit classiques et de grandes voix à Marseille en 2018/2019
Depuis plusieurs décennies, Leo Nucci est une référence parmi les chanteurs verdiens. Il passe à la mise en scène pour ouvrir la saison marseillaise début octobre avec Simon Boccanegra. Paolo Arrivabeni dirigera Juan Jesús Rodríguez dans le rôle-titre, Olesya Golovneva en Amelia, Nicolas Courjal (en Jacopo Fiesco), Riccardo Massi (Gabriele Adorno) ou encore Alexandre Duhamel (Paolo Albiani).
L'institution célébrera ensuite le centenaire de Leonard Bernstein (né en 1918) avec Candide en version concert et la première interprétation du rôle de Cunégonde par Sabine Devieilhe (sous la direction de Robert Tuohy). La soprano qui reviendra sur ces mêmes planches pour refermer la saison en juin avec une autre prise de rôle capitale : Gilda aux côtés du Rigoletto de Nicola Alaimo et d'Enea Scala (très présent chez les Phocéens) en Duc de Mantoue (mise en scène Charles Roubaud, direction Lawrence Foster).
Entre temps, La Dame du lac aura débarqué sur le Vieux-Port pour la première fois (pour un autre anniversaire : les 150 ans de la disparition de Rossini et presque deux siècles pour cette partition). Le plateau vocal impressionne une fois de plus, avec Karine Deshayes (incarnant Elena), Varduhi Abrahamyan (Malcolm), Hélène Carpentier (récemment couronnée Voix Nouvelle et qui sera Albina), Edgardo Rocha (Giacomo V), de nouveau Enea Scala (Roderigo). José Miguel Pérez-Sierra dirigera cette version de concert avec, comme toujours, l'Orchestre et le Chœur de la maison.
Après ses débuts remarqués à l'Opéra de Paris en Tatiana, puis dans La Bohème, Nicole Car se rend à Marseille pour incarner un rôle tout aussi tragique : La Traviata, avec pour amant Alfredo Enea Scala et pour beau-père Étienne Dupuis, dirigés par Nader Abbassi, mis en scène par Renée Auphan. À peine aura-t-elle achevé Traviata en janvier que Nicole Car incarnera en février la Marguerite du Faust de Gounod (mise en scène Nadine Duffaut), un rôle-titre tenu par Jean-François Borras, face au Méphistophélès Nicolas Courjal (sans oublier le Vieux Faust Jean-Pierre Furlan, Valentin pour Étienne Dupuis, Wagner pour Philippe Ermelier et un Siebel distribué au ténor Kévin Amiel), dirigés par Lawrence Foster.
Deux chefs-d'œuvre absolus resteront alors au programme de mars puis d'avril. Les Noces de Figaro de Mozart mises en scène -et costumées- par Vincent Boussard, dirigées par Mark Shanahan confronteront Patrizia Ciofi, Anne-Catherine Gillet, Antoinette Dennefeld, Marie-Ange Todorovitch et Jennifer Courcier (respectivement Comtesse, Susanna, Cherubino, Marcellina et Barbarina) à Josef Wagner, Mirco Palazzi, Marc Barrard, Raphaël Brémard, Carl Ghazarossian, et Philippe Ermelier (Comte, Figaro, Bartolo, Basilio, Don Curzio et Antonio).
Après Rigoletto, Charles Roubaud reviendra pour une nouvelle mise en scène, le Turandot de Puccini. Roberto Rizzi-Brignoli dirigera Ricarda Merbeth (Turandot), Ludivine Gombert (Liu), Rudy Park (Calaf) ou encore Jean Teitgen (Timur), pour cette saison décidément sur les bonnes voix !