De derrière le rideau : Le réchauffement climatique ? Brrrrr !
Il n’est pas évident de percevoir les différences climatiques au seul ressenti de la température extérieure. Nous nous laissons parfois aller à un « on aurait presque pu déjeuner dehors » lorsque le soleil pointe le bout de son nez et que nous mettons le couvert à l’intérieur. Et nous faisons de même lorsque le cagnard écrase de tout son poids le petit coin de ciel bleu dont nous rêvions pour nos agapes ! Ignorerions-nous ce que nous voulons ? Que nenni ! Nous sommes simplement sensibles à ce que nous disent les experts et nous nous laissons convaincre gentiment que le réchauffement climatique est une réalité puisqu’ils nous le disent.
D’ailleurs, tous (ou presque tous) les chefs d’État de la planète vont se réunir à Paris en décembre prochain pour prendre les mesures qui s’imposent. Et l’on sait bien qu’en termes de mesure, la première est essentielle car c’est elle qui donne le ton. Alors, lorsqu’il s’agit du concert des nations, il ne faut pas faire de fausse note pour éviter que cette dernière ne soit trop salée ! Et lequel d’entre eux osera prendre la première décision pour réduire les effets désastreux que nous provoquons tous sur la couche d’ozone ? Des effets de serre, bien sûr, car la vis budgétaire renvoie toujours au lendemain ce que nous pourrions peut-être faire aujourd’hui. Alors les Grands de ce monde changent d’effets, pour la photo officielle, et multiplient les effets de manches pour produire chacun son petit effet ! Il parait que nous verrons le résultat de leurs décisions en 2050. Aucun d’entre eux, sauf résistance particulièrement exceptionnelle, ne sera encore au pouvoir à ce moment-là, léguant ainsi à leurs successeurs un effet de surprise chaleureux à souhait dans un climat politique refroidi, ce qui était l’objectif initial. Vous me suivez ?
Alors le peuple décide de prendre les choses en main. Ainsi, dans une grande salle parisienne dédiée à l’art lyrique, certains ont décidé de maintenir les lumières éteintes afin de ne pas participer au massacre climatique, à un moment où l’on fait tout pour fermer une première centrale nucléaire. Mais la politique de la chaise vide (Ou celle du fauteuil dans le cas présent) n’a jamais produit de résultats très convaincants. On ne peut certes pas s’assoir sur tout et ne garder qu’un strapontin pour défendre sa bonne cause. L’opéra est un savant mélange de mots et de notes. Un peu comme la politique… Alors saisissons-nous de ce dossier pour y trouver notre place. L’important est de prendre la bonne mesure, comme à l’opéra. L’important est de bien choisir les mots, comme à l’opéra. L’important est de bien réussir l’ouverture, comme à l’opéra. L’important est de faire entendre sa voix, comme à l’opéra. L’important est de faire que les actes se succèdent, comme à l’opéra. Et l’écologie dans tout cela ? Et bien cette fois la Femme Papillon (dont l'effet dessert) et le désert de Platé(e) en ont fait les frais. Les frais ? Cette fraicheur ne réduira sans doute pas le réchauffement climatique qui nous menace ! Alors ? Brrrr !
Retrouvez la précédente chronique de Philippe Marigny : C'est la rentrée !