L’interview de Philippe Jordan sur Classykêo : ce qu’il fallait retenir
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À l’orée de la cinquantaine, le chef d’orchestre suisse a communiqué sa décision de ne pas renouveler son contrat avec l’Opéra d’État de Vienne, dont il est le directeur musical depuis 2020. À l’issue de 25 ans de carrière à l’opéra – après des débuts à l’Opéra d’État de Berlin auprès de Daniel Barenboïm, puis à l’Opéra de Paris entre 2009 et 2021 –, Philippe Jordan confie son désir d’“approfondir” sa pratique du métier en se confrontant à de nouveaux orchestres, autour d’un répertoire davantage centré sur la musique symphonique (vers laquelle il emmenait d'ailleurs même ses phalanges lyriques).
Moins d’opéra, et comme invité
Dans son interview sur Classykêo, il affirme ne plus vouloir occuper de poste de directeur musical d’opéra (notamment en raison des tensions trop fréquentes entre la fosse et le plateau : entre la musique et la mise en scène). Il insiste toutefois sur l’amour qu’il porte à ce genre, qu’il souhaite continuer à diriger dans d’autres circonstances : “je ne vais jamais arrêter l’opéra, évidemment, mais comme chef invité”. Et d’ajouter : “comme chef invité, on peut d’avantage choisir les circonstances”.
Invité puis directeur musical symphonique
C’est à travers le répertoire symphonique que Philippe Jordan entend approfondir les facettes de son métier et cette “autre façon de travailler”. Il explique ainsi que “l’orchestre symphonique a plus de rigueur”. Le chef d’orchestre suisse évoque cependant son intention de ne pas s’engager auprès d’un orchestre dans l’immédiat : “j’ai l’intention, pendant encore 2 ou 3 ans, de travailler avec différents orchestres, comme chef invité, avant de prendre un poste de directeur musical d’un orchestre”. Et de préciser : “je ne me vois pas avec une collaboration fixe avant 2027 ou 2028”.