La saison 2021/2022 du TCE dans tous ses états lyriques
6 opéras mis en scène
Pelléas et Mélisande (Debussy) sera repris dans la mise en scène d'Eric Ruf (notre compte-rendu de la production) avec François-Xavier Roth à la baguette des Siècles (notre compte-rendu de sa direction de l'opus à Lille). L'habituée des lieux Patricia Petibon incarnera le rôle-titre avec Stanislas de Barbeyrac (qui prenait le sien à Bordeaux), mais aussi Sir Simon Keenlyside, Jean Teitgen, Lucile Richardot, Chloé Briot, Thibault de Damas.
Eugène Onéguine de Tchaïkovski dans la nouvelle production de Stéphane Braunschweig sera également défendu par une prestigieuse distribution francophone : Mireille Delunsch, Vannina Santoni (d'origine russe et corse), Alisa Kolosova, Jean-François Borras, Jean-Sébastien Bou, de nouveau Jean Teitgen, Delphine Haidan, ainsi que le baryton-basse russe Yuri Kissin, et Marcel Beekman, avec l'Orchestre National de France, le Chœur de l'Opéra National de Bordeaux, direction Karina Canellakis.
La Vie Parisienne d'Offenbach viendra pour les fêtes de fin d'année habillée et mise en scène par Christian Lacroix (dans une production du Palazzetto Bru Zane). Romain Dumas dirigera là encore une fameuse ribambelle vocale : Jodie Devos, Florie Gauthier-Valiquette, Rodolphe Briand, Flannan Obé, Marc Mauillon, Laurent Deleuil, Alexandre Duhamel, Franck Leguérinel, Sandrine Buendia, Marion Grange, Aude Extrémo, Eléonore Pancrazi, Eric Huchet, Damien Bigourdan, Philippe Estèphe, Laurent Kubla, Elena Galitskaya, Louise Pingeot, Marie Kalinine, Ingrid Perruche, Carl Ghazarossian, Artavazd Sargsyan, Caroline Meng, Les Musiciens du Louvre et le Chœur de chambre de Namur.
Le traditionnel opéra jeune public et participatif sera cette année Un Rigoletto avec "magie théâtrale et acrobates pour adoucir la noirceur originelle de l’opéra de Verdi" (comme l'univers du cirque l'avait fait pour Carmen). Manuel Renga (qui signait cette année Un Elixir d'amour) mettra en scène et Victor Jabob dirigera la double distribution Sahy Ratia/Diego Godoy, Florent Karrer/Ivan Thirion, Emy Pegliasco/Jeanne Gérard, Nathanaël Tavernier, Marion Lebègue, Edwin Fardini, Hugo Santos, Benoît-Joseph Meier et l'Orchestre de chambre de Paris.
Les deux autres nouvelles productions s'annoncent également comme des événements. Laurent Pelly mettra en scène Così fan tutte de Mozart avec Vannina Santoni, Gaëlle Arquez, Cyrille Dubois, Florian Sempey, Laurent Naouri, Anna Aglatova, le Chœur Unikanti et Le Concert d’Astrée d'Emmanuelle Haïm.
Philippe Jaroussky qui fera prochainement ses débuts de maestro en version concert avec son Ensemble Artaserse, dirigera son premier opéra mis en scène, et par nul autre que Damiano Michieletto : Jules César en Egypte de Haendel avec là encore un casting stellaire (Gaëlle Arquez, Sabine Devieilhe, Franco Fagioli, Lucile Richardot, Carlo Vistoli, Francesco Salvadori, Paul-Antoine Bénos-Djian, Adrien Fournaison).
Opéras en concert et oratorios
Philippe Jaroussky repassera aussi de l'autre côté du pupitre, pour chanter Radamisto de Haendel sous la direction de Francesco Corti avec Il Pomo d’Oro, Marie-Nicole Lemieux, Emőke Baráth, Zachary Wilder, Renato Dolcini, Anna Bonitatibus, Alicia Amo.
Emiliano Gonzalez Toro poursuivra son parcours d'interprète et de chef dans le catalogue de Monteverdi, avec Le Retour d’Ulysse dans sa patrie, Rihab Chaieb, Emőke Baráth, Philippe Jaroussky, Zachary Wilder, Nahuel di Pierro, Philippe Talbot, Fulvio Bettini, Álvaro Zambrano, Mathilde Étienne, Anthony León, Lauranne Oliva, Angelica Monje Torrez, Anders Dahlin, Nicolas Brooymans.
Jean-Christophe Spinosi poursuivra son parcours du catalogue lyrique de Vivaldi par L’Olimpiade avec Carlo Vistoli, Chiara Skerath, Anna Aglatova, Benedetta Mazzucato, Ambroisine Bré, Riccardo Novaro, Niall Anderson, son Ensemble Matheus et le Chœur de chambre Mélisme(s).
Theodora de Haendel sera porté par un casting de renommée internationale : Lisette Oropesa, Joyce DiDonato, Michael Spyres, John Chest (et Il Pomo d’Oro de Maxim Emelyanychev).
La musique baroque (comme les autres) offre en effet autant d'occasions d'inviter des artistes et ensembles internationaux, pour des chefs-d'œuvre à retrouver chaque année ou des raretés. Parmi les marronniers à grand succès, Le Messie de Haendel (seul spectacle, avec le Ballet Royal de la Nuit, ayant pu -pour l'instant- être représenté devant public durant cette saison en cours, dans la mise en scène de Bob Wilson) sera porté la saison prochaine en concert par Dorothee Mields, Marie-Henriette Reinhold, Benedikt Kristjánsson, Tobias Berndt, l'Orchestre et Chœur du Gaechinger Cantorey sous la baguette d'Hans Christoph Rademann.
Le Te Deum de Charpentier sera associé aux Motets de Dumont par l'Ensemble Correspondances de Sébastien Daucé avec Marie-Frédérique Girod, Caroline Dangin, Marie Pouchelon, David Tricou, Léo Vermot-Desroches, Antonin Rondepierre, Ryan Veillet, Etienne Bazola, René Ramos Premier, Nicolas Brooymans.
Autre incontournable de la programmation, au moment de Pâques : la Passion selon Saint Jean de Bach, avec les prestigieux Orchestre et Chœur de l'Âge des Lumières dirigés par Mark Padmore et les solistes Lucy Crowe, Paula Murrihy, Hugo Hymas, Georg Nigl.
Adèle Charvet et Jodie Devos chanteront le Stabat Mater de Pergolèse avec Le Concert de la Loge (mené du violon par Julien Chauvin). Le Stabat Mater de Dvořák sera entonné par Chen Reiss, Elisabeth Kulman, Steve Davislim, Hanno Müller-Brachmann avec l'Orchestre National de France et le Chœur de Radio France (direction Christoph Eschenbach).
Des grands classiques baroques, aux redécouvertes, il n'y a qu'un pas ou qu'une soirée d'écart, avec par exemple la programmation d'Ariane et Bacchus de Marin Marais interprétée par Judith van Wanroij, Véronique Gens, Mathias Vidal, Hélène Carpentier, Marie Perbost, Nahuel di Pierro, David Witczak, Tomislav Lavoie, Philippe Estèphe, Marine Lafdal-Franc, Antonin Rondepierre avec Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles, l'Orchestre et Chœur du Concert Spirituel dirigés par Hervé Niquet. Le chef réunira également le Requiem de Fauré et la Messe de Clovis (Gounod), ses phalanges, les solistes Regula Mühlemann et Jean-Sébastien Bou.
Le Théâtre des Champs-Elysées, panthéon de la musique baroque, offrant une riche programmation bel canto, il réunit même grand répertoire religieux et lyrisme par des grandes voix internationales, comme ce sera le cas pour le Requiem de Verdi dirigé par Daniele Gatti avec Marina Rebeka, Marie-Nicole Lemieux, Michael Spyres, Riccardo Zanellato, l'Orchestre National de France et le Chœur de Radio France. La Messa di Gloria de Puccini invitera à nouveau Ludovic Tézier, avec Charles Castronovo, l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg et le Chœur Orfeó Català dirigés par Gustavo Gimeno.
La transition du classicisme vers le romantisme se fera avec La Vestale de Spontini, par Marina Rebeka, Stanislas de Barbeyrac, Les Talens Lyriques de Christophe Rousset, Tassis Christoyannis, Aude Extrémo, Nicolas Courjal, sous la houlette du Palazetto Bru Zane.
Si l'Opéra de Paris n'invitera pas les voix les plus célèbres de la planète la saison prochaine, Sonya Yoncheva sera Anna Bolena de Donizetti en concert au TCE avec Marianne Crebassa, Erwin Schrott, Enea Scala, Matthieu Lécroart, Raphaël Brémard, Héloïse Mas l'Orchestre de chambre de Paris et l'Ensemble Lyrique Champagne-Ardenne (direction Maurizio Benini).
Ermonela Jaho incarnera la Thaïs de Massenet avec Ludovic Tézier, Pene Pati, Guilhem Worms, Cassandre Berthon, Marielou Jacquard, Marie Gautrot (Orchestre National de France et Chœur de Radio France sous la baguette de Pierre Bleuse).
Patricia Petibon devait également incarner la Manon de Massenet, mais elle est finalement remplacée par Vannina Santoni qui retrouvera ainsi Saimir Pirgu (après leur mémorable Traviata in loco), Artur Ruciński, Eric Huchet, Philippe Estèphe, Nicolas Testé, Margot Genet, Amandine Ammirati, Clémence Poussin dans la traditionnelle version concertante venue de Lyon avec ses phalanges musicales et son chef Daniele Rustioni.
L’Elixir d’amour de Donizetti (qui était enregistré à huis clos dans la version participative en début d'année) fera résonner en concert les voix de Jodie Devos, Cyrille Dubois, Philippe-Nicolas Martin, Nicola Ulivieri, Catherine Trottmann avec l'Orchestre National d’Ile-de-France et le Chœur de chambre de Rouen, direction Francesco Lanzillotta.
Le répertoire XIXe siècle, Belle Epoque et Années folles traverse les traditions européennes, comme avec La Petite Renarde Rusée de Janáček réunissant Elena Tsallagova, Christopher Purves, Angela Brower, Elizabeth Cragg, Ella Taylor, Kitty Whately, Robert Murray, William Thomas, l'Orchestre symphonique de la ville de Birmingham et le Chœur de Radio France, sous la direction de Mirga Gražinytė-Tyla.
Le TCE reprend aussi la route wagnérienne, après l'annulation du Parsifal d'avril 2021 et une nouvelle production de Tristan et Isolde par Pierre Audi en 2016. En 2022, L’Or du Rhin de Wagner sera dirigé en concert par le chef du Met et de Montréal Yannick Nézet-Séguin, avec l’Orchestre Philharmonique de Rotterdam (qu'il a dirigé de 2008 à 2018 après Valery Gergiev, Jeffrey Tate, James Conlon). Les solistes seront Michael Volle, Gerhard Siegel, Samuel Youn, Thomas Ebenstein, Denyce Graves, Stephen Milling, Mikhail Petrenko, Karen Cargill, Andrew Staples, Alan Held, Christiane Karg, Iris van Wijnen et Maria Barakova.
Enfin, le Palazzetto Bru Zane présentera une nouvelle redécouverte : Hulda de César Franck avec Jennifer Holloway, Véronique Gens, Judith van Wanroij, Isabelle Druet, Marie Gautrot, Ludivine Gombert, Edgaras Montvidas, Jérôme Boutillier, Matthieu Lécroart, Artavazd Sargsyan, François Rougier, Sébastien Droy, Guilhem Worms, Matthieu Toulouse, l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège et le Chœur de chambre de Namur sous la direction de Gergely Madaras.
Récitals
Les Grandes Voix seront à nouveau à l'affiche du TCE, comme chaque saison.
Philippe Jaroussky proposera ainsi deux concerts comme contre-ténor et un autre comme chef d'orchestre. Il chantera avec Le Concert de la Loge (Julien Chauvin dirigeant du violon Haendel et Porpora) puis avec Thibaut Garcia à la guitare pour Dowland, Purcell, Giordani, Donizetti, Rossini, Schubert, Mozart, Fauré, Poulenc, Britten, Granados, Ramírez. Il dirigera son Ensemble Artaserse et la soprano Emőke Baráth pour un programme Haendel.
Le contre-ténor Jakub Józef Orliński chantera avec Il Pomo d'Oro dirigé par Zefira Valova pour un programme Pérez, Fux, Zelenka, Galuppi, De Almeida, Reutter, Porsile, Schiassi, Haendel, puis Purcell, Schubert, Haendel, Karłowicz, Naginski et Copland avec le pianiste Michał Biel.
Le ténor Roberto Alagna, le violoncelle de Sheku Kanneh-Mason et le piano de Daniil Trifonov joueront Elgar, Kanneh-Mason, Berlioz, Saint-Saëns, Wagner, Beethoven avec l'Orchestre des Champs-Elysées (direction Louis Langrée).
Le ténor Michael Spyres chantera Mozart, Spontini, Rossini, Donizetti, Verdi, Lehár, Offenbach avec Opera Fuoco de David Stern.
Le ténor Benjamin Bernheim sera accompagné au piano par Carrie-Ann Matheson dans un programme Schumann, Chausson, Poulenc.
La soprano Pretty Yende reviendra cette fois avec Les Frivolités Parisiennes (direction Lorenzo Passerini) pour un programme Nicolai, Mozart, Rossini, Hérold, Gounod, Donizetti.
La soprano Elsa Dreisig chantera Mozart avec le Kammerorchester Basel (également dirigé du violon, par Baptiste Lopez).
Le duo de sopranos Véronique Gens et Sandrine Piau chanteront Cherubini, Sacchini, Monsigny, Gossec, Edelmann, Gluck, J. C. Bach, Loiseau de Persuis, Grétry, Dalayrac avec Le Concert de la Loge de Julien Chauvin.
Un concert intitulé "Les grandes voix lyriques d’Afrique" verra les quatre sopranos Leïla Brédent, Cyrielle Ndjiki Nya, Lydie Pace, Kimmy Skota, la mezzo Denyce Graves, les ténors Lawrence Brownlee, Patrick Kabongo et la basse Blaise Malaba chanter des airs d’opéras français, italiens, allemands, africains et chants sacrés avec l'Orchestre de la Garde Républicaine et le Chœur de l’Armée française (direction Sébastien Billard).
Deux concerts "Variétés" verront Muriel Robin chanter Et pof ! et Gérard Depardieu chantera Barbara avec le pianiste Gérard Daguerre.