Sorti lui aussi de l’obscurité, celle des archives de l’Opéra de Vienne en 1980, George le rêveur d’Alexander von Zemlinsky (1906) ouvrira la saison dans une mise en scène de Laurent Delvert en création française et co-production avec l’Opéra de Dijon, sous la direction musicale de Marta Gardolińska, avec le ténor Peter Wedd dans le rôle-titre, la soprano Helena Juntunen en Gertraud et Princesse, Susanna Hurrell en Grete, Andrew Greenan en Meunier, Piotr Lempa en Pasteur.

La « Nuit la plus belle du monde », celle du Ballet royal de la nuit, le ballet de Cour qui s’employa à redorer et renforcer l’image du Roi-Soleil face à l’audace de la Fronde, resplendira grâce à Sébastien Daucé, redécouvreur-réinventeur de l’œuvre à la tête de l’Ensemble Correspondances et la mise en scène de Francesca Lattuada. La Nuit sera incarnée par Lucile Richardot, Giunone par Ilektra Platiopoulou, tandis qu’à Violaine Le Chenadec reviendront les rôles d’une Heure, de Cintia et d’une Grâce française. Le rôle de la Lune échoira à Deborah Cachet.

Lune toujours, Olivier Fredj mettra en scène Le Voyage dans la Lune, opéra-féérie d’Offenbach qui inspira entre autres le célèbre film de Georges Méliès, avec Chloé Dufresne à la tête de l’Orchestre maison. Entre autres, Jeanne Crousaud (Fantasia), Jennifer Michel (Flamma), Cécile Galois (la Reine Popotte), Marie Perbost, révélation artiste lyrique aux Victoires de la musique classique 2020 (le Prince Caprice) se partageront le plateau vocal de cette coproduction regroupant pas moins de dix-huit maisons ou institutions, sous l'impulsion du Palazzetto Bru Zane.

Nuit angoissante, celle du Tour d’Écrou (The turn of the screw) de Benjamin Britten d’après la nouvelle d’Henry James sera mise en scène par Eva-Maria Höckmayr avec Stuart Jackson (Peter Quint et le Narrateur), Gemma Summerfield (la Gouvernante), Shira Patchornik (Flora), Sarah Pring (Mrs Grose), Giselle Allen (Ms Jessel) et les jeunes chanteurs du Trinity Boys Choir dans le rôle du jeune Miles. Bas Wiegers assurera la direction de l’Orchestre de l’Opéra national de Lorraine.

Nuit sordide, celle de Mantoue et du désespoir de Rigoletto avec la mise en scène de Richard Brunel (prochain Directeur de l'Opéra de Lyon) et la direction d'Alexander Joel. Le rôle-titre reviendra à Juan Jesús Rodríguez, le Duc de Mantoue sera incarné par Alexey Tatarintsev, Rocío Pérez sera la pauvre Gilda, Önay Köse Sparafucile, Pablo Lopez le Comte Monterone, Francesca Ascioti Maddalena, Francesco Salvadori Marullo, Bo Zhao Borsa et Samuel Namotte le Comte Ceprano.

Nox enfin, à la fois le nominatif singulier de la nuit latine, mais surtout à Nancy, l’acronyme d’une nouvelle étape dans l’histoire de la maison d’opéra lorraine, le Nancy Opera Xperience, laboratoire de création lyrique. Le compositeur américain Paul Brody, avec la mise en scène et la vidéo de David Marton et Kevin Barz, mettra en musique les voix de Nancéens rencontrés au gré des déambulations de la réalisatrice sonore Chloé Kobuta. Les Voix de Nancy, récits du quotidien, se feront entendre sous la direction musicale de Jonathan Stockhammer.