Opéra de Lausanne 2020/2021 - 150 ans de Belle Epoque
Pour patienter avant la prochaine saison (présentée en entier ci-dessous), puisque vous ne pouvez pas venir à l'Opéra de Lausanne, l'Opéra de Lausanne vient à vous avec ce récital mettant à l'honneur 8 jeunes chanteurs lyriques (que l'institution lyrique Suisse suit et accompagne, et qui seront à l'affiche des prochaines productions) -retrouvez aussi les vidéos partagées par Lausanne durant le confinement.
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bande annonce de la saison 2020/2021 :
Le coeur de la saison sera ainsi un triptyque de redécouvertes (versions) françaises. L'Auberge du Cheval Blanc, opérette de Ralph Benatzky (1884-1957) verra resurgir ses nombreux quiproquos, après sa création berlinoise légendaire (l'adaptation française ayant alors connu plus de 1700 représentations au Châtelet), elle fut reprise récemment à Marseille (mise en scène par Jack Gervais), à Reims et Metz (par Paul-Emile Fourny) mais c'est dans une nouvelle production maison (signée Gilles Rico) qu'elle viendra à Lausanne. Dirigée par Jean-Yves Ossonce la distribution mettra à l'honneur Julien Dran (Me Guy Florès), Mathias Vidal (Léopold), Fabienne Conrad (Josepha), Patrick Rocca (Napoléon Bistagne), Clémentine Bourgoin (Sylvabelle).
Le Domino noir de Daniel-François-Esprit Auber viendra de l'Opéra Comique et de Liège (nos comptes-rendus) auréolé du Grand prix 2018 du Syndicat de la Critique. Après Patrick Davin, c'est Laurent Campellone qui tiendra la baguette de cette production signée Hecq & Lesort. Marie Lenormand reprend son rôle de Jacinthe, Laurent Montel celui de Lord Elfort et François Rougier en Comte Juliano, mais c'est un nouveau fameux duo qui s'emparera des rôles d'Angèle et Horace (après Anne-Catherine Gillet et Cyrille Dubois) : Jodie Devos et Philippe Talbot, en compagnie de Julia Deit-Ferrand (Brigitte de San Lurcar).
"Parce qu’elle a refusé d’obéir à son père, une jeune fille amoureuse est enfermée dans une tour" tel est le pitch du troisième spectacle en français de la saison, le quatrième spectacle d’Olivier Py (qui signe texte, mise en scène et musique avec son complice Pierre-André Weitz scénographie, costumes, maquillage) inspiré des frères Grimm : "L’amour vainqueur" (avec Clémentine Bourgoin, Pierre Lebon, Flannan Obé, Antoni Sykopoulos) créé en Avignon l'année dernière : un spectacle jeune public comme l'ouverture de saison lausannoise Le Petit Chaperon rouge de Guy-François Leuenberger (1982) livret de Stefania Pinnelli, création mondiale dirigée par Patrick Marie Aubert dans la mise en scène de Paola Landolt. Une création portée par l'Orchestre de la Haute École de musique de Lausanne et les solistes Anne-Sophie Petit, Lydia Späti, Hoël Troadec, Benoît Capt (Chaperon rouge, Mère, Mère-Grand, Loup).
[Mise à jour : en raison du Coronavirus, Eugène Onéguine est reporté et sera remplacé par une programmation alternative]
Juste avant, l'ouverture de saison (également en nouvelle co-production avec Liège, les institutions francophones en régions plurilinguistiques rapprochant sans doute) aura été donnée en russe certes mais avec un opus et un compositeur francophile : Eugène Onéguine de Tchaikovski qui a un personnage français (Monsieur Triquet comme La Dame de pique cite un air en français). Kostas Smoriginas, Maria Bayankina, Pavel Petrov et Irina Shishkova chanteront sous la direction de Gavriel Heine dans la mise en scène et les costumes griffés Éric Vigié avec décors de Gary McCann (qui nous parlait récemment des ateliers liégeois à l'occasion du Don Carlos événement).
Le programme se poursuivra en italien, baroque puis bel canto. Rinaldo sera incarné par Philippe Jaroussky avec Anett Fritsch (Almirena), Carlo Vistoli (Goffredo), Kangmin Justin Kim (Eustazio), direction Andrea Marcon (une production Glyndebourne de Robert Carsen).
Norma de Bellini sera incarnée par Salome Jicia avec le Pollione de Paolo Fanale, ainsi que Lucia Cirillo et Riccardo Fassi en Adalgisa-Oroveso dans une nouvelle production entièrement signée Stefano Poda (mise en scène, décors, lumières, chorégraphies et costumes) dirigée par Diego Fasolis.
Durant la rénovation du théâtre conçu par Max Bill, l’Opéra de Lausanne accueille le Théâtre Vidy-Lausanne avec les metteurs en scène Christoph Marthaler et Milo Rau, les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker et William Forsythe. Le Béjart Ballet Lausanne ira pour sa part "à la rencontre de Pierre Henry".
La saison se refermera encore en français, avec Dédé d'Henri Christiné (son second succès en deux syllabes, après Phi-Phi) : sur le chemin de l'opérette sur une "Route Lyrique", nom donné par Lausanne à un programme d'insertion professionnelle de jeunes artistes diplômés dans la région et accompagnés dans une tournée estivale familiale.
L'institution qui célèbre aussi la saison prochaine un grand anniversaire, avec un autre événement fêtant l'inauguration du Casino-Théâtre de Lausanne le 10 mai 1871 : le Concert de Gala des 150 ans, avec des airs, ensembles et ouvertures du grand répertoire lyrique du XIXe siècle interprétés par le quatuor vocal Camille Schnoor, Marina Viotti, Tadeusz Szlenkier, Nicolas Cavallier et l'Orchestre de Chambre de Lausanne dirigés par Roberto Rizzi-Brignoli, une soirée présentée par Rossy de Palma.