Décès de Stefano Mazzonis di Pralafera, Directeur de l'Opéra Royal de Wallonie-Liège
La Directrice musicale Speranza Scappucci, l’Orchestre, les Chœurs et la Maîtrise de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège consacrent un moment de recueillement musical à la mémoire de Stefano Mazzonis di Pralafera ce dimanche 7 mars à 15h ("un programme spécial, un voyage musical intime, entre autres avec en solistes les musiciens Julien Eberhardt, Jean-Gabriel Raelet et Gianluigi Caldarola, mais aussi avec la participation d’Angélique Noldus, Tineke van Ingelgem et Lionel Lhote") :
L'annonce a été faite ce jour même par Willy Demeyer (Bourgmestre de Liège depuis 1999) en sa qualité de Président du Conseil d’Administration de l’Opéra Royal de Wallonie-Liège, qui présente à son épouse, sa famille, ses proches et à tout le personnel de l’institution des condoléances sincères et émues auxquelles se joint Ôlyrix. Le maire annonce également qu'il réunira au plus vite les instances de l’ORW et le personnel afin de "faire face à cette disparition soudaine".
Stefano Mazzonis di Pralafera aura porté haut et fort durant son mandat les couleurs du bel canto à l'Opéra de Liège, par ses choix de programmation comme par ses mises en scènes, incarnant l'Italie lyrique dans le plat pays, y faisant redécouvrir chaque saison des trésors oubliés de l'opéra italien dans des mises en scène qu'il concevait avec une passion classique pour éblouir le spectateur, respecter l'œuvre et faire pleinement travailler les artisans de ses ateliers et de sa maison, faisant aussi incarner les personnages et venir en récitals les voix les plus célèbres au monde, engageant aussi l'une des plus prometteuses baguettes (italienne aussi) de sa génération comme Directrice Musicale : Speranza Scappucci.
Stefano Mazzonis di Pralafera, qui avait commencé sa carrière à Rome et bientôt à travers l'Italie était devenu "Citoyen d’honneur de la Ville de Liège pour l’excellence du travail accompli". En 2019 encore et toujours, il défendait son art dans l'interview qu'il nous accordait : « Dire que l’opéra est élitiste est une fakenews » et il se sera battu jusqu'au bout contre la décision de maintenir les théâtres fermés : « La culture est importante : on doit reprendre ! ».
Stefano Mazzonis di Pralafera incarnait ainsi la défense et l'illustration du grand et noble art lyrique, le génie de l'opéra faisant se rencontrer les métiers et les talents dans un amour européen, italiano-belge : le bel canto royal. Stefano Mazzonis di Pralafera était aussi un regard toujours vibrant, une bienveillance sympathique et amicale à chaque retrouvaille et toute la chaleur humaine qui rayonne dans une profonde voix de cendres.