Décès de Vittorio Gregotti, le monde de l'art endeuillé par le Coronavirus
Vittorio Gregotti naît en 1927 à Novare, entre la France et Milan, ville où il s'éteint le 15 mars 2020 : dans une région d'un pays particulièrement touchés par le Coronavirus (cause de son décès des suites d'une pneumonie).
Dès la fin de sa formation à l’École polytechnique de Milan, avant 30 ans, Vittorio Gregotti dirige la revue Casabella et enseigne l'architecture à Venise puis à travers l'Italie et le monde entier. Avant ses 40 ans, il décroche le Grand prix international à la 13ème Triennale de Milan, avant ses 50 ans il dirige la section des arts visuels de la Biennale de Venise et fonde son agence Gregotti Associati. Il signe également deux livres de référence sur sa discipline : Le Territoire de l’architecture en 1966 et La Ville visible en 1991. Avant la fin du Millénaire, il montre l'importance d'une architecture durable.
Si Vittorio Gregotti travaille à travers le monde, sa spécificité tient à ce qu'il ne reproduit pas un même modèle architectural quels que soient les pays, mais l'adapte aux spécificités des régions et même des lieux, à leur histoire et environnement.
Il signe les grands magasins haut-de-gamme La Rinascente à Palerme et Turin, les nouvelles universités de Florence et Calabre, le Parc des Forums Impériaux à Rome. Le Portugal lui doit le Centre culturel de Belém, la France le Stade des Costières à Nîmes. Vittorio Gregotti signe également d'immenses programmes de requalification urbaine : les plans directeur d'Avellino, Pavie, Turin, l'Opération Sextius-Mirabeau à Aix-en-Provence et l'Opération Étoile à Strasbourg.
Le monde de la culture lui doit ainsi le Théâtre Arcimboldi à Milan (construit en 27 mois pour abriter les opéras durant la fermeture de La Scala en 2001), et le Grand Théâtre de Provence (inauguré en 2007) qui accueille des productions du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence.