Argument
Prologue
Le Prologue se présente aux spectateurs et les prévient : l’auteur de la pièce qui va être jouée a voulu dépeindre la vraie vie et les vrais sentiments (« Si può ?... Si può ? »).
Acte I
Le village se rassemble pour fêter l’arriver de Canio et Nedda, et de leur troupe composée de Tonio et Beppe (« Eh ! Son qua ! Ritornano »). Ce dernier annonce un spectacle pour le soir même : l’histoire burlesque de la vengeance de Paillasse (« Mi accordan di parlar ? »). Mais il prévient : la vie diffère du théâtre, et s’il avait connaissance d’une infidélité de Nedda, sa réaction serait plus tragique que celle de son personnage de Paillasse (« Un tal gioco, credetemi »).
Les cloches sonnent : le village se rend à l’office (« Andiam ! Andiam ! »). Restée seule, Nedda s’inquiète des paroles de son mari, sans toutefois se départir de sa bonne humeur (« Qual fiamma »). Le difforme mais amoureux Tonio vient la trouver : elle le rejette avec dédain. Ce dernier jure de se venger (« Sei là ? credea che te ne fossi andato ! »). C’est ensuite le villageois Silvio qui vient la trouver. Cette fois, la passion amoureuse est partagée : les deux amants conviennent de fuir ensemble le soir même. Tonio, caché, n’a rien perdu de leur conversation et part chercher Canio (« Nedda ! Silvio ! a quest'ora »). Le mari trompé surprend les amants : Silvio parvient à s’enfuir tandis que Beppe surgit et tente de calmer Canio. L’heure de monter sur scène a sonnée (« Cammina adagio e li sorprenderai ! »). Resté seul, Canio enfile son costume de Paillasse. Désespéré, il n’a cependant pas le cœur à faire rire (« Vesti la giubba »).
Intermezzo
Acte II
Le public impatient se presse pour assister au spectacle (« Ohé ! Ohé ! Presto ! Presto ! »). Nedda paraît sur les tréteaux, dans son costume de Colombine. Son personnage est courtisé par celui d’Arlequin, campé par Beppe, et celui de Taddeo que joue Tonio (« Pagliaccio mio marito »). Mais lorsque le personnage du mari trompé, Paillasse, apparaît, son interprète, Canio, revit sa propre trahison. Le masque tombe et il poignarde Nedda, pour de vrai. Silvio, présent dans la foule, se précipite auprès d’elle, désespéré : Canio l’assassine également (« Coraggio ! Un uomo era con te ! »). La comédie est finie !