Argument
Acte I
Dans une prison proche de Séville, Jaquino, l’assistant du geôlier Rocco, vient trouver la fille de ce dernier, Marzelline afin de lui demander sa main. Mais celle-ci le repousse (« Jetzt, Schätzchen, jetzt sind wir allein »). Enfin débarrassée, elle pense à Fidelio, un jeune homme travaillant depuis peu dans la prison et dont elle est amoureuse (« O wär ich schon mit dir vereint »). Ce dernier est d’ailleurs félicité par Rocco, qui voit en lui un bon parti pour sa fille dont il devine les sentiments. En revanche, Jaquino enrage de voir son rival si bien perçu (« Mir ist so wunderbar »). Rocco promet de marier les deux jeunes gens dès que le Gouverneur de la prison, Don Pizzaro, sera parti pour Séville. Il s’inquiète toutefois du peu de biens que rassemblerait un tel couple (« Hat man nicht auch Gold beineben »). Fidelio propose alors à Rocco de l’assister dans son travail : ce dernier accepte d’en parler au Gouverneur le jour-même. Mais il avertit le jeune homme : l’un des cachots, où est enfermé un prisonnier depuis deux ans, qui n’a droit qu’à de petites portions d’eau et de pain sec chaque jour, lui restera de toute façon interdit (« Gut, Söhnchen, gut »).
Le Gouverneur de la prison, Don Pizzaro, arrive alors. Une lettre l’informe que le Ministre Don Fernando a eu connaissance de l’emprisonnement de prisonniers politiques : il viendra sous peu visiter la prison. Don Pizzaro décide de tuer au plus vite son ennemi Florestan, qu’il détient arbitrairement (« Ha, welch ein Augenblick ! »). Il ordonne qu’on le prévienne si la voiture du Ministre s’approchait de la prison, puis tente de soudoyer Rocco pour qu’il tue Florestan. Ce dernier s’y refusant, il se résout à se charger lui-même de l’exécution, mais demande à son geôlier de creuser une tombe (« Jetzt, Alter, jetzt hat es Eile ! »). Fidelio, qui a entendu la fin de la conversation, s’inquiète : il n’est autre que Leonore, la femme déguisée du prisonnier Florestan (« Abscheulicher ! Wo eilst du hin ? »). Fidelio parvient à convaincre Rocco de laisser les prisonniers sortir de leurs cachots pour prendre l’air (« O welche Lust »). Rocco ayant obtenu la bénédiction de Pizzaro pour engager Fidelio comme assistant, il lui indique la funeste tâche qu’ils doivent accomplir (« Noch heute ! Noch heute ! »).
Acte II
Dans son cachot, Florestan déplore sa vie de souffrance mais la remet à Dieu, conscient de n’être emprisonné que pour avoir accompli son devoir (« Gott ! Welch Dunkel hier ! »). Florestan s’endort avant que Rocco et Fidelio n’apparaissent. Ils se mettent aussitôt au travail (« Nur hurtig fort, nur frisch gegraben »). Alors que Florestan se réveille, Rocco accepte de lui procurer un reste de vin et un quignon de pain pour l’apaiser (« Euch werde Lohn in bessern Welten »). Don Pizzaro descend alors, prêt à assassiner le prisonnier. Mais Fidelio révèle n’être autre que Leonore, la femme de Florestan, et menace le Gouverneur de son pistolet. A cet instant résonnent les trompettes indiquant que le Ministre Don Fernando sera bientôt là (« Er sterbe ! Doch er soll erst wissen »). Pizzaro s’enfuit, laissant des deux époux à leurs retrouvailles (« O namenlose Freude ! »). Don Fernando paraît. Mis au courant de la situation par Rocco, il condamne Don Pizzaro et libère Florestan (« Heil sei dem Tag »).