Argument
Version de 1757
Acte I
Dans le temple de Diane, Aricie s’apprête à prononcer ses vœux afin d’immoler son amour impossible pour le Prince Hippolyte (« Temple sacré, séjour tranquille »). Mais le Prince paraît justement et lui avoue l’amour qu’il lui porte (« Hippolyte amoureux m'occupera sans cesse »). Les prêtresses entrent alors (« Dans ce paisible séjour »). La Grande-Prêtresse loue la sérénité de ce temple dédié à la virginité, où les traits de l’Amour n’ont pas de prise (« Dieu d'Amour, pour nos asyles »). Alors qu’Aricie renonce à son engagement, son cœur n’ayant pas la pureté requise, Phèdre, épouse du Roi Thésée et belle-mère d’Hippolyte, en prend ombrage : elle-même amoureuse d’Hippolyte, elle reconnaît une rivale en Aricie (« Périsse la vaine puissance »). Les prêtresses en appellent aux dieux (« Dieux vengeurs, lancez le tonnerre »). Diane paraît pour arrêter Phèdre (« Ne vous alarmez pas »). Diane laisse éclater sa rage (« Quoi ! La terre et le ciel »).
Acte II
A l’entrée des enfers, le Roi Thésée vient secourir son ami Pirithoüs qui a tenté d’enlever Proserpine, épouse de Pluton, le dieu des enfers. Mais la furie Tisiphone s’y oppose (« Contente-toi d'une victime »). Pluton paraît justement et condamne Thésée à partager le supplice de son ami (« Sous les drapeaux de Mars »), mais le héros défend sa vertu (« Pour prix d'un projet téméraire »). Pluton réclame pourtant vengeance (« Que l'Averne, que le Tenare »). Pour partager le sort de son ami, Thésée demande la mort, mais les Parques la lui refusent (« Du Destin le pouvoir suprême »). Thésée en appelle alors à son père, Neptune, qui lui a promis de réaliser trois vœux (le premier ayant été d’accéder aux enfers), afin de revoir le jour (« Puisque Pluton est inflexible »). Devant l’intransigeance de Pluton, Mercure, messager des dieux, vient apporter son soutien au héros (« Jupiter tient les Cieux »). Les Parques annoncent cependant à Thésée son destin tragique (« Vous, qui de l'avenir »).
Acte III
Phèdre prie Diane de suspendre sa vengeance et de lui rendre l’amour d’Hippolyte (« Cruelle Mere des Amours »). Justement, Hippolyte vient lui présenter ses condoléances, la nouvelle de la mort de Thésée lui étant parvenue. Alors qu’il renouvelle sa foi envers Aricie, Phèdre laisse de nouveau éclater sa haine, trahissant l’amour qu’elle porte à son beau-fils (« Reine, sans l'ordre exprés »). Thésée paraît alors et les surprend ensemble. Pour protéger la Reine, la nymphe Œnone accuse Hippolyte d’avoir cherché à séduire Phèdre (« Que vois-je ? Quel affreux spectacle ! »). Alors que le Roi reste interdit devant la nouvelle (« Qu'ai-je appris ? »), les chants à la gloire de Neptune, qui a ramené Thésée des enfers, résonnent (« Que ce rivage retentisse »), emmenés par une Matelote (« L'Amour, comme Neptune »).
Acte IV
Hippolyte est banni par son père (« Ah ! Faut-il en un jour »). Aricie lui reproche son départ : les deux amants en appellent à Diane (« C’en est donc fait, cruel »). Justement, chasseurs et chasseresses de Diane paraissent, chantant en l’honneur de la déesse (« Faisons par tout voler nos traits »). Mais un monstre surgit des eaux (envoyé par Neptune, suite au dernier vœux de Thésée) et entraîne Hippolyte (« Quel bruit ! Quels vents ! »). Phèdre, au désespoir est prise de remords (« Non, sa mort est mon seul ouvrage »).
Acte V
Aricie pleure la perte de son amant (« Où suis-je ? »). Elle se joint pourtant aux louanges dédiées à Diane par des bergers (« Descendez, brillante Immortelle »). Diane paraît, annonçant avoir choisi Hippolytecomme héraut (« Peuples toujours soumis »). Les deux amants sont ainsi réunis (« Que mon sort est digne d'envie »). Alors que leur hymen se prépare, des chants d’allégresse résonnent (« Chantons sur la Musette »). Aricie y joint sa voix (« Rossignols amoureux »).