Argument
Acte I
Alphise, la Reine de Bactriane (dans l’actuelle Afganistan), doit épouser un descendant du dieu du vent Borée, afin de donner un roi au pays. Deux prétendants, les Boréades, s’affrontent : Calisis et Borilée. Mais Alphise révèle à sa confidente Sémire que son cœur brûle pour Abaris, un étranger. Sémire se livre quant à elle aux grâces et aux plaisirs offerts par Calisis (« Si l'hymen a des chaînes »). Alphise craint les fers de l’hymen qui se prépare contre son gré (« Un horizon serein »).
Acte II
Dans le temple d’Apollon, Abaris supplie le dieu dont il sert le culte (« Charmes trop dangereux »). Le Grand-Prêtre Adamas se souvient qu’Abaris lui a été confié enfant par Apollon : il doit cependant ignorer ses origines divines jusqu’à ce qu’il s’en soit montré digne par sa valeur (« J'aperçois ce mortel »).
Alphise paraît et confesse à Abaris les terribles menaces que Borée suspend au-dessus d’elle. Les deux amants se dévoilent leur amour réciproque. La cour de la Reine s’avance alors et Abaris entame la célébration dédiée à Apollon (« Chantez le dieu qui nous éclaire »). Borilée le rejoint dans son hymne (« Nos peuples, dieu du jour »). Une Nymphe célèbre la liberté (« C'est la liberté »), mais met en garde contre l’amour volage (« Comme un Zéphir qui vole »). Calisis retient quand à lui le pouvoir de l’amour qui ne peut être ignoré (« Écoutez l'amour qui vous presse »). Borilée propose de s’inspirer en la matière des usages des dieux (« C'est des dieux qu'on doit apprendre »). Au milieu de ces célébrations dédiées à Apollon, l’Amour paraît et indique avec mystère à Alphise qu’elle peut tout espérer de l’amour, mais qu’elle épousera bien un descendant de Borée (« Ciel ! Quels accords harmonieux ! »).
Acte III
Les menaces de Borée et son amour pour Abaris s’affronte dans l’esprit d’Alphise (« Songe affreux, image cruelle »). Sa suite se présente (« Triomphe hymen, l'amour t'appelle »). Borilée se présente devant elle (« Dans ces beaux lieux »), suivi de Calisis (« Eh ! Pourquoi se défendre ? »). Ce dernier exalte la jeunesse (« Jouissons de nos beaux ans »), et Borilée la beauté (« Aimez, aimez à votre tour »). Pressée par Adamas de choisir son époux, Alphise annonce renoncer au trône pour épouser Abaris : le peuple est appelé à choisir son roi parmi les Boréades. Mais le peuple choisit d’appeller Alphise à régner aux côtés d’Abaris. Calisis et Borilée, outragés, en appellent à Borée (« Régnez, belle Alphise, régnez ! »). Le dieu déclenche une tempête dévastatrice : Alphise est emportée (« Borée en fureur »).
Acte IV
Encouragé par Borilée, Borée poursuit son œuvre destructrice (« Nuit redoutable ! Jour affreux ! »). Au milieu d’un paysage désolé, Abaris pleure la perte de sa bien-aimée (« Lieux désolés »). Adamas l’encourage à se battre pour son peuple et pour Alphise. Il en appelle à Apollon pour le conduire jusqu’à Borée. La muse Polymnie s’entoure de Zéphyrs pour répondre à son appel (« Commandez aux tendres Zéphirs »). Fort de ce renfort, Abaris calme les vents orageux (« Commandez aux tendres Zéphirs ») et vole au secours d’Alphise (« Je cours fléchir un dieu sévère »).
Acte V
Dans son antre, Borée menace les vents qui ont arrêté leur œuvre destructrice (« Obéissez, quittez vos cavernes obscures »). Alphise reste sourde aux menaces du dieu, aussi bien qu’aux nouvelles tentatives de Calisis et Borilée. Borée la condamne aux pires tourments (« Venez punir son injustice »). Abaris surgit et, suppléé par les pouvoirs de l’Amour, calme ses adversaires (« Trop superbes rivaux »). Apollon apparaît alors et révèle qu’Abaris est son fils et que sa mère est une nymphe de la lignée de Borée (« Je rends pour ce héros ma tendresse éclatante »). Borée bénit l’union des deux amants, qui exultent (« Que ces moments sont doux »). Abaris conclut que l’amour est comme un ruisseau paisible, qui se transforme en torrent furieux lorsqu’un obstacle l’entrave (« Que l'amour embellit la vie »).