Argument
Acte I
Dans un palais royal d'Ecosse, Ginevra, la fille du roi, chante son amour pour le Prince Ariodante et se réjouit auprès de sa suivante Dalinda car son père a donné sa bénédiction pour que les deux amants se marient. Le Duc d'Albany, surnommé Polinesso, s'introduit alors dans ses appartements pour lui faire la cours et lui proclame son amour. Ginevra exprime clairement le dégoût que le duc lui inspire et le rejette (« Orrida agli occhi mei »). Restée seule avec Polinesso, Dalinda lui déclare sa flamme, mais se fait rejeter à son tour. Afin de le convaincre qu'il aime inutilement une autre, elle lui révèle les noces prochaines de Ginevra avec Ariodante (« Apri le luci »). Polinesso décide alors d'utiliser l'amour que lui porte Dalinda pour ourdir un complot qui lui apportera la main de Ginevra et le trône (« Coperta la frode »).
Dans le jardin, Ariodante chante son amour pour Ginevra, qui se joint à lui dans un duo d'amour où ils s'engagent l'un envers l'autre à s'épouser (« Prendi da questa mano »). Ils sont alors surpris par le roi, qui cependant renouvelle sa bénédiction à leur union. Ginevra exprime sa gratitude à son père et son bonheur d'épouser l'homme qu'elle aime (« Volate, amori »). Le roi se déclare très satisfait de marier sa fille à Ariodante (« Voli colla sua tromba »), qui, à son tour, chante son bonheur sur un air d'une grande vivacité (« Con l'ali di costanza »). Chacun va préparer les noces. Polinesso en profite pour persuader Dalinda de l'aider en se parant comme sa maîtresse et en lui ouvrant l'accès aux appartements de celle-ci. En échange, elle obtiendra son amour (« Spero per voi, si, si »). Dalinda hésite puis finit par accepter. C'est alors qu'arrive Lurciano, le frère d'Ariandante, qui vient la retrouver pour lui déclarer son amour (« Del mio sol vezzosi rai »). Dalinda le repousse et affirme la fidélité de son amour pour Polinesso (« Il primo ardor »).
Pendant ce temps, Ariodante contemple la vallée, puis chante un duo d'amour avec Ginevra (« Se rinasce nel mio cor »). L'amour des deux fiancés est fêté par les villageois qui assistent à la scène.
Acte II
Alors que Polinesso se réjouit de son plan à proximité des appartements de Ginevra, il voit arriver Ariandante. Celui-ci lui annonce son mariage prochain avec Ginevra. Polinesso feint d'être étonné par la nouvelle, lui-même entretenant une liaison avec Ginevra. Outré, Ariodante menace de le tuer s'il ne peut apporter la preuve de l'infidélité de sa fiancée (« Tu, prepari a morire »). Son frère, Lurciano, craignant que la discussion avec Polinesso ne débouche sur un drame, observe la scène, caché. Polinesso frappe alors à la porte de Ginevra. Dalinda, déguisée, vient lui ouvrir et l'introduit dans les appartements, sous le regard d'Ariodante qui se croit trahi. Alors qu'il s'apprête à se donner la mort, son frère surgit et le supplie de chercher plutôt à se venger (« Tu vivi, e punito »). Ariodante chante son désespoir dans une mélodie plaintive (« Scherza infida »). Dans les appartements, Dalinda se désespère du peu d'amour que lui porte Polinesso (Se tanto piace al cor »). Celui-ci se réjouit du succès de son stratagème et se moque de la vertu qu'il ne juge bon que pour les personnes naïves (« Se l'inganno sortisce felice »).
Le Roi se prépare toujours pour la noce quand il apprend la mort d'Ariodante qui s'est jeté à la mer. Il se lamente et ordonne que la lumière soit faite sur ces évènements (« Invida sorte avara »). Alors que Ginevra s'est évanouie à l'annonce de la mort de son fiancé, Lurciano arrive et l'accuse de la mort de son frère, brandissant pour preuve une lettre d'Ariodante (« Il tuo sangue »). Obligé d'agir en roi, il renie sa fille, qui perd la raison (« Il mio crudel martoro »).
Acte III
Ariodante a survécu à sa tentative de suicide. Déguisé, il regrette la mort qui l'a fui quand il rencontre Dalinda qu'il sauve d'une tentative d'assassinat ourdie par Polinesso, celui-ci souhaitant éliminer le seul témoin de son forfait. Elle avoue alors sa complicité dans le stratagème de Polinesso. Ariodante se désespère d'avoir perdu ce qu'il avait de plus cher et accuse la nuit qui l'a trompé (« Cieca notte, infidi sguardi »). Dalinda, de son côté, pleure la trahison de l'homme qu'elle aimait.
Au château, Ginevra supplie son père de se laisser embrasser. Le Roi refuse de que sa fille l'approche tant qu'un chevalier ne défendra pas son honneur. Polinesso annonce qu'il se battra pour l'honneur de Ginevra, contre quiconque l'accusera (« Dover, giustizia, amor »). Lurciano se porte volontaire pour obtenir justice pour son frère et se battre pour faire reconnaître la culpabilité de Ginevra. Celle-ci peut alors embrasser la main de son père (« Io ti bacio »). Lorsqu'elle apprend qui est son défenseur, Ginevra annonce préférer ne pas être défendue du tout, mais le Roi la contraint à accepter puis quitte les lieux (« Al sen ti stringo »).
Le combat entre Polinesso et Lurciano tourne en faveur de ce dernier. Polinesso est évacué et Lurciano promet le même sort à quiconque souhaiterait encore défendre Ginevra. Ariodante s'avance alors et accepte d'expliquer au Roi ce qui s'est passé, si celui-ci promet d'absoudre Dalinda, qui s'est repentie. Le récit d'Ariodante est aussitôt confirmé par les aveux que Polinesso a exprimés avant de mourir. Alors qu'Ariodante se réjouit de la tournure qu'ont pris les évènements (« Dopo notte »), le Roi annonce la bonne nouvelle à sa fille. De son côté, Lurciano demande à Dalinda de l'épouser, ce qu'elle accepte (« Dite spera, e son contento »)
Alors que Ginevra attend la mort dans ses appartements où elle est assignée, son père et Ariodante viennent la trouver et reconnaître son innocence (« Bramo aver mille vite »).