Argument
Version en italien
Acte I
Dans la cour du château de Lammermoor, Normanno, le chef de la garde des Ashton, encourage ses hommes à faire preuve d’une grande attention, afin de ne pas laisser le déshonneur entrer dans la demeure de son maître (« Percorrete le spiagge vicine »). Ce dernier, Enrico, entre alors, préoccupé par la ruine qui menace sa famille, et que seul un mariage entre sa sœur Lucia et Arturo peut éviter. En effet, sa sœur refuse une telle union. Normanno accuse alors cette dernière d’être tombée amoureuse de l’ennemi juré de la famille, Edgardo de Ravenswood, provoquant de dépit d’Enrico (« Cruda, funesta smania »). Les hommes de Normanno reviennent déjà, confirmant les dires de ce dernier (« Il tuo dubbio è omai certezza »). A Raimondo, le confident de Lucia qui cherche à la défendre, Edgardo jure d’éteindre la flamme impie dans le sang (« La pietade in suo favore »).
A l’aube, Lucia paraît dans le parc, accompagnée de sa suivante Alisa. Elle confie la terreur que lui inspire ce lieu depuis qu’elle y a vu le fantôme de l’une de ses aïeules, jadis assassinée par un Ravenswood. Attendant son amant qui y lui a donné rendez-vous, elle rejette pourtant toute idée de quitter les lieux (« Regnava nel silenzio »).
Arrive alors Edgardo, qui lui annonce son départ le jour même pour des raisons politiques. Avant son départ, il envisage de demander sa main à son frère, dans un geste de paix. Devant les réticences de Lucia à réveller leur amour, Edgardo lui rappelle les infamies subies par lui et sa famille : renoncer à la vengeance est un grand sacrifice ! Il se laisse toutefois convaincre d’attendre. Les deux amants se jurent alors devant le ciel une fidélité éternelle (« Intendo ! Di mia stirpe »). Edgardo promet de lui écrire souvent, puis s’en va (« Verranno a te sull'aure »).
Acte II
Dans les appartements d’Enrico, le maître de la maison complote avec Normanno : ce dernier a intercepté les lettres d’Edgardo et en a falsifié une afin donner à penser à Lucia que son amant lui est infidèle. Déjà, les invités arrivent en secret pour célébrer coûte que coûte les noces du Lucia et d’Arturo.
Lucia paraît. Le frère et la sœur cherchent mutuellement à convaincre l'autre de céder (« Il pallor funesto, orrendo »), mais Lucia tenant bon, Enrico lui dévoile la fausse lettre d’Edgardo. Lucia est effondrée (« Soffriva nel pianto, languìa nel dolore »). Les trompettes annoncent alors l’arrivée d’Arturo : Enrico annonce à Lucia que seul ce mariage peut le sauver de la guillotine suite à son soutien au prétendant malheureux du trône (« Se tradirmi tu potrai »). Lucia se confie à Raimondo, qui lui conseille d’accepter le mariage sous peine de nouveaux malheurs pour elle et pour son frère. Lucia finit par accepter ce sacrifice (« Ah! Cedi, Cedi, O Più Sciagure »).
Déjà, la noce se prépare et Arturo est accueilli par l’assemblée, promettant de ramener la prospérité sur la maison (« Per te d'immenso giubilo »). Enrico explique à Arturo que la tristesse de Lucia est due à la mort récente de leur mère, et la cérémonie commence. Lucia signe l’acte de mariage malgré son désespoir (« Se in lei soverchia è la mestizia »). Edgardo surgit à ce moment précis, figeant chacun des protagonistes dans des sentiments contradictoires : si ce dernier pressent la trahison de Lucia en la voyant, mais ne peut s’empêcher de l’aimer, Enrico est tiraillé entre sa haine pour Edgardo et le remord qu’il ressent en voyant sa sœur proche de défaillir. Lucia voudrait mourir, mais la mort ne vient pas. Elle voudrait pleurer, mais les larmes ne coulent pas, provoquant la pitié de Raimondo, d’Arturo, d’Alisa et de l’assemblée (« Chi mi frena in tal momento »).
Bien vite, Enrico et Arturo reprennent leurs esprits et, sortant leur épée, menacent Edgardo, qui leur fait front malgré les supplications de Raimondo qui s’interpose. Edgardo réclame la main de Lucia, mais le contrat de mariage signé lui est présenté. Il finit par quitter les lieux, non sans avoir maudit Lucia et sa famille dont il subit, une fois encore, la trahison (« T'allontana, sciagurato »).
Acte III
Revenu sur ses terres, Edgardo se lamente, lorsqu’il est rejoint par Enrico, qui vient lui chercher querelle, attisant sa jalousie en lui parlant de la nuit de noces de Lucia : les deux hommes se donnent rendez-vous à l’aube dans le cimetière des Ravenswood pour un duel à mort (« Asthon ! Fra Queste Mura »).
Dans le domaine des Ashton, l’assemblée célèbre les noces de Lucia et d’Arturo (« D'immenso giubilo »). Mais la fête est interrompue par Raimondo qui paraît, catastrophé : plutôt que de se donner à son nouveau mari, Lucia, perdant la raison, l’a assassiné (« Dalle stanze ove Lucia »). Lucia lui emboîte le pas, divagante, renouvelant sa fidélité à Edgardo, et imaginant leur mariage, au milieu des roses et des senteurs d’encens, dans un bonheur sans borne (« Il dolce suono »). Enrico arrive et sa fureur fait rapidement place à la pitié devant l’état de sa sœur (« S'Avanza Enrico ! »). Tandis que Lucia sent déjà la mort l’envahir, le remord gagne son frère (« Spargi D'Amaro Pianto »).
Au cimetière des Ravenswood, Edgardo attend son adversaire, prêt à se laisser tuer, tant la vie lui est devenue insupportable (« Tombe degli avi miei »). Un cortège approche alors, amenant Lucia, dont la mort prochaine est à présent certaine (« Oh, meschina ! Oh, fato orrendo ! »). Alors que sonne le glas, Raimondo paraît, annonçant le trépas de Lucia. Séparé de sa bien-aimée sur la terre, Edgardo décide de la rejoindre au ciel et se donne la mort sous les cris d’effroi de l’assemblée et de Raimondo (« Tu che a Dio spiegasti l'ali »).