Revivez les événements marquants de la saison 2016/2017 en Île-de-France !
Au-delà de la saison de l'Opéra de Paris (que nous vous avons fait revivre ici), du TCE (à revivre là) et de l'Opéra de Versailles (dont la rétrospective est ici), Ôlyrix était cette saison sur tous les fronts pour vous informer des événements lyriques d'Île-de-France. En voici les principaux !
Nous vous avons ainsi accompagnés à travers la programmation originale et ambitieuse de L'Athénée. En décembre, l'institution représente ainsi l'Île du Rêve de Reynaldo Hahn et fait surgir de jeunes artistes à suivre comme Marion Tassou (Mahénu), Enguerrand de Hys en Loti, Eléanore Pancrazi chantant Téria et Oréna ou encore Safir Behloul incarnant Tsen-Lee. Le baryton Stéphane Degout rappelle qu'il est l'un des maîtres absolus de la mélodie française dans le cadre des "Lundis Musicaux" avec des œuvres et textes d'Apollinaire, Jules Renard ou encore Poulenc.
Pierrot Lunaire de Shoenberg à l'Athénée en 2017 (© Gabriele Alessandrini)
Le Pierrot Lunaire du dodécaphoniste Arnold Schoenberg prend des airs japonais, sous la direction de Takénori Néomoto, avec les marionnettes traditionnelles : le bunraku. L'institution reçoit également La Trilogie des Éléments, composée de trois spectacles sur des textes du prisonnier politique et poétique grec Yannis Ritsos, conçus et interprétés par Marianne Pousseur : Ismène l'Eau / Phèdre le Feu / Ajax l'Air. Enfin, l'Athénée clôture sa saison avec Dracula du père de la musique concrète Pierre Henry, disparu en cette fin de saison, une œuvre s'articulant avec deux bandes sons : l'une bruitiste, l'autre wagnérienne. La représentation est dirigée par Maxime Pascal.
Dracula de Pierre Henry (© DR)
L'Opéra Comique poursuit son activité hors-les-murs en octobre avec Monsieur Beaucaire d'André Messager, avec Jean-François Lapointe tenant le rôle-titre, sous la direction de Sébastien Rouland et accompagné par l'Orchestre Philharmonique de Radio France. De son côté, le Théâtre du Châtelet dévoile 42nd Street, la dernière production de Jean-Luc Choplin avant la fermeture du lieu pour travaux et la fin de son mandat. La mise en scène et la chorégraphie sont de Stephen Mear. Le passage de relais entre les deux lieux se produit avec Fantasio qui marque l'ouverture de saison du Comique, au Théâtre du Châtelet. La saison de l'institution est également marquée par le spectaculaire Alcione marquant la réouverture de la Salle Favart. Le Comique redonne ensuite vie en juin au Timbre d'Argent de Saint-Saëns qui n'avait plus été joué depuis plus de 100 ans. Il est dirigé par François-Xavier Rot. S'ensuit peu de temps après un duo à la française avec Gaëlle Arquez et Jean-Sébastien Bou.
Jean-Sébastien Bou (© MatejaLux)
Cette saison marque également l'ouverture d'un nouveau haut lieu du lyrique en Île-de-France : La Seine Musicale. La Création de Haydn est représentée fort à propos, peu après l'inauguration de l'institution, portée par mise en scène de la troupe La Fura Dels Baus et son habituelle approche vidéaste. Philippe Jaroussky apporte sa popularité et celle de quelques invités pour apporter de la visibilité à sa nouvelle Académie musicale. Il interprète en récital des œuvres de répertoires variés : Mozart, Beethoven, Dvořák ou encore Tchaïkovski.
Philippe Jaroussky and Friends ! (© DR)
Le début de la saison de la Philharmonie offre un dialogue passionnant entre Bach et Zimmermann, mené par Thomas Hengelbrock et accompagné de l'Orchestre de Paris. Le ténor Lothar Odinius mêle sa voix à celle du baryton Georg Nigl. L'institution associe plus tard Berlioz à Britten dans un concert exaltant les passions : passion pour la mer, la voix du ténor, le chant du cor pour le compositeur anglais ainsi que la passion Shakespearienne pour Berlioz. Une fois de plus, l'Orchestre de Paris soutient cette représentation, cette fois sous la direction de Daniel Harding.
Raphaël Pichon (© Francois Sechet)
Retentit alors le triomphe d'Elias de Mendelssohn à la Philharmonie grâce à des solistes investis et soutenu par l'Orchestre et le Choeur de l'Ensemble Pygmalion, sous la baguette de Raphaël Pichon. Stéphane Degout, Julia Kleiter ainsi qu'Anaïk Morel apportent leurs timbres à cette harmonie musicale. Au mois de février, la soprano super-star Netrebko triomphe elle aussi dans la maison d'opéra avec un récital comprenant nombre de tubes d'un répertoire allant de Verdi à Puccini.
Netrebko (© Dario Acosta)
La troupe du Bolshoï investit ensuite la Philharmonie de Paris pour y représenter La Pucelle d'Orléan de Tchaïkovski. L'institution reçoit ensuite Les Arts Florissants ainsi que Cyril Auvity pour faire revivre l'Orfeo de Monteverdi. Christophe Rousset emmène une version concert de Flûte Enchantée de Mozart, à la tête des Talens Lyriques et Yoncheva donne un concert événement qui ravit le public, avec un récital centré sur le répertoire baroque.
Sonya Yoncheva (© Gregor Hohenberg/Sony Music Entertainment)
La Philharmonie reçoit en mai un autre récital : celui de Julia Lezhneva pour une prestation composée d'airs de Haendel et de Carl Friedrich Graun. Vient ensuite le Stabat Mater de Rossini avec Enrique Mazzola et son orchestre national. Un récital est enfin présenté pour faire honneur aux divas du répertoire lyrique avec Samuel Jean et l'Orchestre Pasdeloup. Les chanteurs Amel Brahim-Djelloul, Julien Dran et Florian Sempey sont au rendez-vous.
Autre institution majeure du paysage lyrique francilien : l'Opéra de Massy programme Aïda de Verdi en début de saison, mis en scène par Charles Roubaud et sous la direction de Paol Olmi. La rare Barbara Hendricks se produit par la suite en concert avec un récital des lamentations classiques européennes et les souffrances des esclaves américains.
Barbara Hendricks (© Mattias Edwall)
En janvier 2017, la maison fait resurgir un véritable chef-d’œuvre baroque avec les Amants Magnifiques de Lully de Molière et Lully, mis en scène par Vincent Tavernier et guidée par Hervé Niquet. Werther de Massenet est à l'affiche avec le metteur en scène Paul-Emile Fourny et sous la baguette de David T.Heusel. L'Arcal, Compagnie nationale de théâtre lyrique et musical, recrée Chimène ou le Cid de Sacchini, révélant la soprano Agnieszka Slawinska, sans nul doute l'une des grandes interprètes de demain. Autre jeune soprano à suivre : Ruzan Mantashyan, magnifique dans Il signor Bruschino
Scène lyrique atypique, le Théâtre Grévin accueille le duo Hasnaa Bennani et Eugénie Lefebvre dans un récital sous le signe de Monteverdi dans la riche saison concoctée par Philippe Maillard Production. Anthea Pichanick est saluée pour son interprétation de cantates profanes de Vivaldi, soutenue par Les Accents de Thibault Noally. Marianne Crebassa éblouit la salle Gaveau avec son récital associant Mozart et Gluck.
Philippe Jaroussky et Cecilia Bartoli (© Erato - Marc Ribes, © Ulli Weber / Decca)
Enfin, le duo brillant Philippe Jaroussky et Cecilia Bartoli se produit dans un concert exceptionnel rendant hommage aux premiers compositeurs d'opéra. Gageons que la saison qui s'ouvre sera tout aussi passionnante !