Parsifal applaudi au Festival de Bayreuth
Alors que les rumeurs allaient bon train sur un Parsifal qui s’annonçait provoquant et critique face à l’islam, le metteur en scène Uwe Eric Laufenberg les a démenties et a présenté lundi 25 juin, lors de l’ouverture du Festival de Bayreuth, une nouvelle production fortement applaudie par le public.
L’accueil a été enthousiaste pour le ténor Klaus Florian Vogt, grand habitué du rôle-titre, la soprano Elena Pankratova qui, pour ses débuts à Bayreuth, a su ravir l’auditoire avec son incarnation de Kundry et le baryton-basse Georg Zeppenfeld qui a fait sensation dans le rôle de Gurnemanz. Tous étaient placés sous la baguette du chef Harmut Haenchen, arrivé au pupitre suite au désistement soudain d’Andris Nelsons (retrouvez notre article).
En revanche, la critique allemande n’a pas été du même avis que le public et n’a pas jugé convaincante cette nouvelle vision de l’œuvre de Wagner transposée au XXIe siècle dans une église ruinée par les bombes au plein cœur du Moyen-Orient. Sécurité renforcée, annulation du tapis rouge et de la cérémonie inaugurale, interdiction des sacs et coussins dans l’auditorium, pièces d’identité obligatoires…l’atmosphère pesante régnant en Allemagne suite aux différentes attaques dont le pays a été victime ces derniers jours n’a pas aidé à faire de cette ouverture une fête.