Amours tragiques à l'Opéra de Metz en 2018/2019
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Faust de Gounod ouvrira la saison lyrique dans la mise en scène de Nadine Duffaut (production qui se rendra également à Marseille et dont nous avons rendu compte à Massy). Cyril Englebert dirigera les Chœurs de Metz et Nancy, l'Orchestre de l'Opéra de Reims (avec également la présence du Ballet messin), pour illustrer les amours de Faust (Thomas Bettinger) et Marguerite (Chloé Chaume qui fera ses débuts en ces lieux, comme Rémy Mathieu en Siebel et Annie Vavrille en Marthe) avec Valentin (Guillaume Andrieux) sous la menace de Mephisto (Homero Pérez-Miranda).
En février, un autre grand classique avec Tosca mise en scène par le directeur des lieux, Paul-Émile Fourny. José Miguel Pérez-Sierra dirigera Francesca Tiburzi dans le rôle-titre, le Mario Cavaradossi de Florian Laconi et le Baron Scarpia de Michele Govi.
Entre deux classiques, quoi de mieux qu'une création lyrique, celle de Pierre Bartholomée intitulée Nous sommes éternels (d'après le roman de Pierrette Fleutiaux avec "des personnages en grand désarroi, liés par un pacte secret").
Nouveau classique, nouvelle production (avec Luxembourg), nouvelle version dansée (comme à Garnier) d'Orphée et Eurydice de Gluck dirigé par Nathalie Marmeuse (la cheffe de chœur des lieux), mise en scène et chorégraphié par Gabriela Gómez. Chaque rôle sera ainsi dédoublé, chanté et dansé : Orphée par la voix d'Andrea Hill et le corps de Graham Erhardt-Kotowich, Eurydice par Léonie Renaud et Lisa Lanteri, l'Amour Lucie Chartin et Camilla Cason, le tout dans les décors de Pablo Azorin, les costumes de Brice Lourenço et Valerian Antoine ainsi que les lumières de Patrice Willaume.
Comme à Rouen Les Parapluies de Cherbourg viendront tournoyer à Metz, avant un final en fanfare (ou plutôt en quadrille) avec Carmen de Bizet, à nouveau par le directeur des lieux, à nouveau sous la baguette de José Miguel Pérez-Sierra, avec Mireille Lebel,
Gabrielle Philiponet, Capucine Daumas et Cécile Dumas en femmes fatales (Carmen, Micaëla, Frasquita et Mercédès), le Don José de Sébastien Guèze, et Escamillo toréador Régis Mengus.
Mais la salle de Metz est un Opéra-Théâtre et propose donc des pièces d'art dramatique, certaines en lien direct avec l'art lyrique, à commencer par celle qui ouvre la saison : Amadeus, pièce de Peter Shaffer romançant la vie de Mozart (puis adaptée au cinéma par Miloš Forman comme nous le rappelions dans notre article Mozart et Salieri) sera mis en scène à Metz par le directeur des lieux, Paul-Émile Fourny avec son équipe technique habituée de nos pages. Ce sera également l'occasion de rendre hommage au décorateur Benoît Dugardyn mort en mars 2018, dont nous vantions les mérites.
Paul-Émile Fourny qui mettra également en scène Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (avec les costumes de Julie Lance qui avait subjugué le public d'Eugène Onéguine in loco). Enfin, au rang des classiques modernes, comment ne pas citer Play de Beckett (version turque) !
Autre œuvre ayant inspiré de nombreux opéras, la pièce de Shakespeare Roméo et Juliette. Pour le ballet, Casse-Noisette sera chorégraphié par Laurence Bolsigner-May, la musique de Tchaïkovski étant dirigée par Myron Romanul (sans oublier les spectacles jeune public Des Rêves dans le sable avant Le Petit Prince mis en scène par Pénélope Bergeret -celle-là même qui mettait en scène Onéguine- ainsi que Les Fables de La Fontaine chantées dans les mises en musiques signées Marie-Madeleine Duruflé-Chevalier, Maurice Thiriet ou encore Offenbach dirigées par Nathalie Marmeuse avec Sergey Volyuzhskiy au piano).