« Même un personnage tel que Mère Jeanne, qui ne s'exprime pourtant pas beaucoup, a son importance, affirme la metteuse en scène de cette nouvelle production liégeoise, Marie Lambert-Le Bihan : typiquement dans ce contexte du couvent où même la prière privée peut être vue de toutes, quelqu'un qui ne parle pas beaucoup est aussi très présent.  »

« Mère Jeanne est une religieuse du Carmel de Compiègne, parmi les autres carmélites, poursuit Valentine Lemercier. Je suppose qu’elle a un tempérament calme et posé, que sa foi est inconditionnelle et sa vie uniquement tournée vers Dieu. Je chante très souvent avec mes sœurs en latin. L’écriture est assez grave et centrale, il n’y a donc pas spécialement de difficultés vocales. En revanche, il s’agit de chanter aussi en français donc la diction est très importante. Mon intervention solo concerne la venue de la révérende mère à Paris. J’espère chanter ces quelques lignes avec fraîcheur, pureté et sincérité.

Pour la petite anecdote, je suis une des dernières à mourir avant sœur Constance et Blanche qui finira elle aussi par monter à l’échafaud.

C’est une musique qui s’apprivoise, elle peut surprendre ceux qui connaissent moins Poulenc et ce répertoire français mais j’encourage vraiment tous les publics différents à pousser la porte de l'Opéra de Liège pour venir voir cette œuvre si poignante de réalisme et sincérité. »

(Re)découvrez ces personnages poignants au fil des 10 épisodes de cette série, puis du 21 du 29 juin à l’Opéra de Wallonie-Liège.