Les Lombards de Verdi à l’Opéra de Liège : Acciano
« Acciano est un fanatique islamiste avant l'heure, un vrai méchant que l'on surnomme le tyran d'Antioche. Il invoque la vengeance d'Allah sur les chrétiens et pousse ses hommes à la guerre sainte. Il n'intervient qu'au tout début de l'acte II, ensuite trahi par Pirro qui ouvre les portes d'Antioche aux Lombards, il meurt dans la bataille qui s'ensuit. Au vu de la brièveté du rôle, il faudra lui donner de l'impact dramatique immédiatement, une certaine autorité tant scénique que vocale pour le faire exister.
Acciano chante dans une seule scène accompagnée d'un chœur d'hommes (un chœur essentiellement masculin typiquement Verdien). L'écriture est très rythmée et assez saccadée pour montrer la colère du personnage et son côté autoritaire.
Cet opéra est un Verdi de jeunesse écrit dans la foulée de Nabucco, si l'histoire est un peu compliquée voire décousue, on y trouve de jolis airs et chœurs faisant toute la popularité du compositeur Italien. Comme pour Alzira, joué à l'Opéra Royal de Wallonie-Liège en début de saison, il est toujours très enrichissant de découvrir des œuvres moins jouées de compositeurs célèbres, car le génie est présent dans chaque ligne. J'ai souvent constaté que si des opéras d'illustres compositeurs sont moins populaires c'est essentiellement en raison d'un livret moins performant plutôt que d'une musique moins bonne. En cela, difficile de réussir l'alchimie parfaite comme dans un Rigoletto ou une Traviata. Néanmoins Verdi reste Verdi et assister à une représentation de ses œuvres est un moment privilégié pour tout mélomane. »
Rendez-vous demain pour la suite de cette série en 10 épisodes vous présentant les personnages de cet opéra.
Et rendez-vous à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège pour cette nouvelle production mise en scène par Sarah Schinasi, et dirigée par Daniel Oren.
Et retrouvez ci-dessous les 10 épisodes de cette Série :