J'attendais de lui seul la fin de ma misère
Dès la première scène, Iphigénie (en Tauride de Gluck) exprime sa terrible attente.
Dans un bois sacré au bord de la mer, la tempête fait rage. Iphigénie, la fille d'Agamemnon, et les prêtresses du temple de Diane implorent les dieux de les secourir. Le calme reparaît alors. Iphigénie regrette que la tempête ne se soit pas calmée dans son cœur. Elle se remémore un rêve dans lequel elle revoit son père assassiné par sa mère, Clytemnestre. Celle-ci l'arme d'un glaive. Une force irrépressible la pousse alors à tuer son frère, Oreste. Ayant perdu l'espoir de voir revenir son frère, Iphigénie attend la mort :
IPHIGÉNIE
Ô race de Pélops, race toujours fatale !
Jusque dans ses derniers neveux,
Le ciel poursuit encore le crime de Tantale !
Le roi des rois, le sang des Dieux,
Agamemnon descend dans la nuit infernale.
Son fils restait à ma douleur.
J'attendais de lui seul la fin de ma misère.
O mon cher Oreste, ô mon frère!
Tu ne sécheras pas les larmes de ta sœur.
Retrouvez nos comptes-rendus des productions mises en scène d'Iphigénie en Tauride de Gluck : par Warlikowski au Palais Garnier, par Robert Carsen aux Champs-Élysées et par Julien Ostini à Angers Nantes Opéra