Argument
Acte I
Tusnelda convainc son mari Arminio de fuir devant l’avancée des troupes romaines (« Il fuggir, cara mia vita »). Juste à temps : le camp des Germain est pris par le général Varo et son lieutenant Tullio. Varo regrette la fuite d’Arminio et surtout de sa femme Tusnelda dont il est amoureux : Tullio lui conseille de ne penser qu’à sa gloire (« Non deve Roman petto »). Mais Varo ne peut se défaire de sa pensée amoureuse (« Al lume di due rai »).
Arminio et Tusnelda, trahis par Segeste, le père de cette dernière, sont livrés à Varo : la jeune femme doit s’interposer entre son père et son mari (« Scagliano Amore, e Sangue »). Refusant de ployer le genou devant le vainqueur romain, Arminio préfère être supplicié. Mais Segeste se promet de le faire plier (« Fiaccherò quel fiero orgoglio »).
Sigismondo, le frère de Tusnelda (et fils de Segeste) se réveille d’un songe de mauvais augure aux côtés de sa fiancée, Ramise, qui n’est autre que la sœur d’Arminio (« Non sono sempre vane larve »), lorsque Tusnelda surgit et les avertit de la capture de son mari. Ramise, catastrophée, repousse son fiancé, lui reprochant d’être fils d’un traitre (« Sento il cor per ogni lato »). Ce dernier ne trouve pas plus de consolation auprès de sa sœur meurtrie (« E vil segno d’un debole amore »). Lorsque son père vient lui annoncer qu’il doit renoncer à son amour pour Ramise, il déclare préférer mourir (« Posso morir, ma vivere »).
Acte II
Tullio annonce à Segeste le désir de Varo d’épouser Tusnelda : Segeste décide d’obtenir la mort d’Arminio afin de favoriser ce dessein. Cela satisfait Tullio (« Con quel sangue dipinta vedrai »). Son sort lui ayant été annoncé, Arminio promet à son beau-père de graves remords (« Sì, cadrò, ma sorgerà »). Tusnelda décide de suivre son mari au trépas plutôt que de se soumettre au vainqueur romain (« Al furor che ti consiglia »).
De son côté, Ramise se montre partagée quant à la conduite à adopter vis-à-vis de son amant Sigismondo (« Niente spero, tutto credo »). Ce dernier reste déchiré entre son amante et son père (« Quella fiamma, che ‘l petto m’accende »).
Dans sa prison, Arminio offre à son rival Varo d’épouser Tusnelda après sa mort, comptant par ce choix protéger l’avenir de son amante (« Vado a morir »). Mais cette dernière promet de se donner la mort si son mari était exécuté : elle demande à Varo de préserver les jours d’Arminio, lui promettant son estime à défaut de son amour (« Rendimi il dolce sposo »).
Acte III
Alors qu’Arminio s’apprête avec courage à affronter son supplice (« Fier teatro di morte »), Varo paraît et ordonne l’annulation de l’exécution. Il est alors informé que les Germains ont repris le combat et ont obtenu une première victoire sur l’armée romaine : il doit partir à la tête de ses troupes. Arminio, retrouvant ses chaines, devise sur ce nouveau retournement du sort (« Ritorno alle ritorte »). Avant de partir, Varo confie à Segeste le commandement du château (« Mira il Ciel, vedrai d’Alcide »).
Alors que Tusnelda envisage de se donner la mort (« Ho veleno, e ferro avanti »), Ramise lui conseille de chercher plutôt à sauver son mari, ou à le venger s’il est déjà mort. Les deux femmes s’accordent sur ces objectifs (« Quando più minacci il Cielo ») et vont trouver Sigismondo : elles le menacent de mettre toutes deux fin à leurs jours s’il ne force pas son père à libérer à Arminio. Désorienté, Sigismondo ne sait que faire (« Il Sangue al cor favella »).
Plus tard, Tusnelda attend dans l’angoisse que le sort se dénoue (« Tra speme, e Timore »). Arminio paraît alors, libéré par Sigismondo : il fuit aussitôt les lieux pour rejoindre son armée (« Fatto scorta al sentier della Gloria »). Tusnelda lui promet fidélité, confiante dans son triomphe (« Va, combatti ancor da forte »).
Apprenant la trahison de son fils, Segeste le fait arrêter, ainsi que Ramise, leur promettant sa terrible vengeance. Sigismondo cherche à réconforter son amante (« Impara a non temer »), mais celle-ci affirme son intrépidité (« Voglio seguir lo sposo »). Tullio annonce alors la victoire d’Arminio et la mort de Varo. Ce dernier pardonne à Segeste qui en retour lui jure fidélité. Le mariage de Sigismondo et de Ramise est également acté. Arminio et Tusnelda célèbrent leurs retrouvailles (« La Pace, la Calma »). L’assemblée se joint à leur félicité (« A capir tante dolcezze »).