Argument
Version de 1957
Acte I
Le chœur célèbre le pouvoir du Temps, qui mérite l’adoration des mortels (« Time is supreme »). La Beauté, de son côté, s’effraie des effets du Temps sur ses charmes (« Faithful mirror, fair-reflecting »). Mais le Plaisir lui promet que ses attraits resteront éternels : la Beauté lui jure fidélité (« Pensive sorrow, deep-possessing »). La Tromperie conseille également d'agrémenter chaque jour de Plaisir. La Beauté les approuve, décidée à dédier sa jeunesse au Plaisir (« Come, come, live with Pleasure »).
Mais le Temps et la Vérité interviennent, assurant que la Beauté est telle une fleur périssable : plus rien n'en subsiste une fois les années passées (« The beauty smiling »). Plaisir, Beauté, Temps et Vérité se lancent alors un défit afin de constater celui dont le pouvoir est le plus grand. Dans ce conflit, la Beauté s’allie au Plaisir (« Ever-flowing tides of pleasure »). Le Temps, lui, ne doute pas de son pouvoir : capable de mettre en ruine une forteresse, il ne peut envisager la moindre résistance de la Beauté (« Loathsome urns, disclose your treasure »). Le chœur lui rend alors hommage (« Strengthen us, O Time »). La Tromperie ne se laisse pas impressionner, encourageant toujours la Beauté à l’insouciance (« Happy Beauty, who fortune now smiling »). Finalement, tandis que le Plaisir argue qu’une vie est bien employée lorsqu’aucune attention n’est prêtée au temps qui passe, la Vérité lance un nouvel avertissement (« Youth is not rich in Time »).
Acte II
Le chœur devise sur la faiblesse du Plaisir, qui rend les armes devant la Douleur jusqu’à ce que le Temps accomplisse son œuvre et laisse reparaître les sourires (« Pleasure submits to pain »). De son côté, le Plaisir maintient sa souveraineté sur tous et en tout lieu (« Oh, how great the glory »), fortifié dans son emprise par la Tromperie (« No more complaining »). Mais déjà, la Beauté doute, gagnée par les arguments du Temps (« Come, O Time ») : la Vérité se rapproche alors d’elle, cherchant à accélérer sa conversion (« Mortals think that Time is sleeping »). Le Temps l’encourage également à le rejoindre, afin de poursuivre un trésor plus noble que le plaisir (« False destructive ways of Pleasure »).
La Vérité et le Temps lui offrent le miroir de Vérité présentant toute chose de manière juste. Le Plaisir cherche alors à empêcher la Beauté de le regarder, tous ses charmes se perdant dans l’image renvoyée par ce miroir (« Lovely Beauty, close those eyes »). Il est bientôt suivi par la Tromperie (« Melancholy is a folly »). Entre Plaisir et Vérité, la Beauté ne sait que choisir (« Fain would I, two hearts enjoying »). La Vérité insiste : renoncer aux vains délices de la jeunesse élève l’âme et donne accès à des plaisirs surpassant les joies terrestres (« On the valleys, dark and cheerless »). Elle appelle la Beauté au Devoir, mais cette dernière peine à percevoir les trésors de l’immortalité (« Ere to dust is chang'd thy beauty »).
Acte III
La Tromperie cherche à ramener la Beauté vers le Plaisir (« Charming Beauty, stop the starting tear ») : la vie passant vite, il convient d’en profiter (« Sharp thorns despising ») ! La Vérité argue que chaque larme versée se transforme en perle au Paradis. La Beauté renonce alors définitivement au Plaisir (« Pleasure ! My former ways resigning »). La Vérité protège dès lors la Beauté des assauts du Plaisir (« Thus to ground, thou false »), tandis que le Temps rend hommage à son courage (« From the heart that feels my warning »). Le Plaisir laisse éclater sa rage (« Like clouds, stormy winds ») tandis que la Beauté s’engage sur le chemin de la Vertu (« Guardian angels, oh, protect me »).