Argument
Acte I
Sur une place de Gaza, au pied du temple de Dagon, le peuple d’Israël, prostré, invoque son dieu, afin qu’il l’arrache du joug des Philistins (« Dieu ! Dieu d’Israël ! Ecoute la prière »). Parmi eux, le héros Samson, exalté, les implore de continuer à croire et à prier (« Arrêtez, Ô mes frères »). Soudain, le gouverneur de Gaza, Abimélech, paraît et les réduit au silence, affichant son mépris pour leur douleur et pour leur dieu (« Qui donc élève ici la voix »). Samson s’insurge contre ces outrages et soulève son peuple qui défait les philistins, laissant Abimélech mort (« Israël ! Romp ta chaîne ! »). Tandis que les hébreux s’enfuient, le Grand-Prêtre de Dagon paraît au seuil du temple et harangue ses soldats. Mais ces derniers, apeurés, s’enfuient (« Que vois-je ? Abimélech »). Il maudit le peuple d’Israël et promet de les écraser (« Maudite à jamais soit la race »).
Alors que le jour se lève, les hébreux rendent hommage à leur dieu pour leur victoire (« Hymne de joie, hymne de délivrance »). Du temple de Dagon sortent des prêtresses entourant Dalila (« Voici le printemps nous portant des fleurs »). Dalila chante une mélodie à l’intention de Samson, qui implore dieu de l'aider à résister à l’amour qui le dévore. Un Vieil hébreu tente de le ramener à la raison (« Je viens célébrer la victoire »). Les prêtresses exécutent une danse, suite à laquelle Dalila chante un nouvel air enivrant (« Printemps qui commence »). Samson est vaincu. Dalila regagne le temple.
Acte II
Dans sa demeure, Dalila attend Samson, persuadée qu’il viendra la rejoindre et tombera entre ses griffes pour que s’accomplisse sa vengeance (« Amour ! Viens aider ma faiblesse »). Le Grand-Prêtre de Dagon la retrouve et lui demande son aide pour vaincre Samson (« J’ai gravi la montagne ») : Dalila lui offre de lui livrer Samson, non pour répondre à sa demande mais pour assouvir sa propre vengeance, elle que Samson a repoussée par trois fois (« Il faut, pour assouvir ma haine »). Pourtant, une fois seule, elle doute de la venue de son amant (« Se pourrait-il que sur son cœur »).
Peu après, Samson s’approche de la demeure, réclamant en vain l’aide de dieu pour résister à la tentation (« En ces lieux, malgré moi »). L’apercevant, Dalila et rejoint et tombe dans ses bras, l’enivrant de mots d’amour (« C’est toi ! Mon bien-aimé », « Mon cœur s’ouvre à ta voix »). Une fois Samson dans ses filets, elle réclame de lui qu’il révèle le secret de sa force, comme gage de son amour. Devant le refus de Samson, Dalila le renvoie violemment et rentre chez elle. Après une hésitation, Samson l’y suit. Peu après, Dalila appelle les soldats philistins : Samson comprend trop tard qu’il est trahi (« Mais ! Non ! Que dis-je ? »).
Acte III
Dans la prison de Gaza, Samson, les cheveux (dont il tirait sa force) coupés et les yeux crevés, est étreint par le remord. Au loin, les reproches du peuple d’Israël, qu’il a trahi par amour, lui parviennent (« Vois ma misère, hélas ! »).
Dans le temple de Dagon, les Philistins fêtent leur victoire (« L’aube qui blanchit déjà les coteaux »). Samson est introduit,, conduit pas un enfant. Le Grand-Prêtre invite, non sans moqueries, Dalila à lui servir de l’hydromel (« Salut ! Salut au juge d’Israël »). Tandis que le Grand-Prêtre et Dalila exultent de leur victoire, Samson prie dieu de lui redonner sa force afin qu’il venge ces outrages (« Gloire à Dagon vainqueur »). Alors que les Philistins rendent hommage à Dagon, Samson recouvre sa force : ébranlant les piliers du temple, il le détruit au milieu des cris (« Dagon se révèle ! »).