Argument
Dans le palais du Tétrarque Hérode, le Capitaine de la garde, Narraboth, devise avec le Page d’Hérodias sur la beauté de Salomé, tandis que deux soldats se plaignent du bruit que fait un groupe de juifs (« Wie schön ist die Prinzessin Salome »). La voix du Prophète Jean-Baptiste résonne depuis son cachot : un Cappadocien interroge le Premier Soldat à son sujet (« Nach mir wird einer kommen »).
Salomé paraît alors, dérangée par les regards que lui jette son beau-père Hérode. Le Page, voyant comme Narraboth dévisage la Princesse, pressent quelque malheur. Alors que la voix de Jean-Baptiste retentit de nouveau, Salomé s’y intéresse vivement. Elle demande à le voir et finit par obtenir de Narraboth qu’il brave l’interdiction du Tétrarque (« Ich will nicht bleiben »). Jean-Baptiste paraît donc, tonnant contre les péchés immenses d’Hérode et Hérodias. Séduite, Salomé s’approche, mais il la repousse (« Wo ist er, dessen Sündenbecher jetzt voll ist ? »). Elle clame tour à tour son amour puis sa haine de son corps, de ses cheveux et de sa bouche, dont elle désire ardemment un baiser : face à son refus de se convertir Jean-Baptiste la maudit. Meurtri par la jalousie, Narraboth se donne la mort sous l’œil indifférent de la Princesse (« Jokanaan ! Ich bin verliebt »).
Hérode et Hérodias, accompagnés de leur cour, paraissent alors. Ils se disputent, Herodias reprochant au Tétrarque de garder les yeux rivés sur sa fille (« Wo ist Salome ? Wo ist die Prinzessin ?). Alors que la voix de Jean-Baptiste se fait de nouveau entendre, Hérodias, inquiète de voir ses abominations dénoncées, suggère qu’il soit livré aux juifs qui le réclament. Mais les cinq Juifs présents se perdent en débats théologiques. Deux Nazaréens, défendant le Prophète et annonçant la venue du Messie, relancent la discussion (« Sieh, die Zeit ist gekommen »).
Brûlant de désir, Hérode demande à Salomé de danser, lui offrant tout ce qu’elle veut en échange : la jeune fille s’exécute malgré l’interdiction de sa mère Hérodias (« Tanz für mich, Salome »). Une fois la danse finie, elle exige son dû : la tête de Jean-Baptiste dans un vase d’argent. Hérode tente de l’en dissuader, mais Salomé reste inflexible, pour le plus grand plaisir d’Herodias. Dans un cri de rage, le Tétrarque finit par céder (« Ah! Herrlich! Wundervoll »). Tandis que le bourreau, Naaman, va exécuter l’ordre, aucun bruit ne parvient, ce qui inquiète Salomé. Pourtant, la tête du Prophète lui est bien apportée : Salomé peut enfin obtenir le baisé qui lui a été refusé. Dégouté et apeuré, Hérode ordonne qu’elle soit tuée (« Es ist kein Laut »).