Argument
Acte unique
Un couple de porcelainiers, Bastien et Julie Follavoine, se dispute à tout propos (« Les îles Hébrides… Zébrides »), Madame reprochant notamment à Monsieur d’avoir invité Aristide Chouilloux, avec lequel il souhaite faire affaire, sa femme Clémence et l’amant de celle-ci, Horace Truchet (« Va t’habiller. Nous avons les Chouilloux à déjeuner »). Elle lui annonce que leur bébé, Toto, est constipé (« J’ai à te parler »). Mais lui ne pense qu’à la commande qu’il peut recevoir de Chouilloux : ce dernier doit choisir le fournisseur de pots de chambre exclusif de l’armée française, et Follavoine pense être le mieux placé grâce à son brevet sur la porcelaine incassable (« Julie. Quoi ? Ton seau »).
Justement, Monsieur Chouilloux paraît. Follavoine tente de lui montrer la solidité de ses pots de chambre, mais ceux-ci se brisent les uns après les autres (« Oh, pardon, monsieur Chouilloux »). Pour ne rien arranger, Julie revient, furieuse de ne pas parvenir à purger Toto (« Je t’en prie ! Ce petit me rendra folle »). Chouilloux prend l’affaire très au sérieux, ayant lui-même souffert jadis d’une entérite (« Eh bien, il faut surveiller ça »). Excédée, Julie exige que Follavoine s’occupe de la purge (« Viens voir ton père »). Les Follavoine tentent différents chantages : Toto finit par exiger que Monsieur Chouilloux partage sa purgation. Au refus de ce dernier, Julie s’emporte et mentionne l’adultère de sa femme avec Monsieur Truchet : sous le choc, Chouilloux attrape ce qu’il pense être un verre d’eau et avale le purgatif d’un trait (« Mon pauvre chéri »). Justement, Madame Chouilloux et Monsieur Truchet paraissent : s’en suit une terrible explication dont les deux couples ne peuvent sortir indemnes, que Toto se purge ou non (« Madame Chouilloux ! »).