Argument
Acte I
Le Prêtre du Temple de Junon annonce à l’assemblée que la déesse accepte le mariage d’Athamas et de Semele, ce dont le peuple se réjouit (« Lucky omens bless our rites »). Le père et le fiancé de cette dernière, le Roi de Thèbes Cadmus et Athamas, cherchent à vaincre ses réticences (« Daughter, obey »). Semele en appelle à son amant Jupiter (« O Jove ! In pity teach me »), lui réclamant son aide ou la force d’accepter son sort (« The morning lark to mine »). Athamas pense alors percevoir de l’amour dans le regard de sa fiancée (« Hymen, haste, thy torch prepare »). Alors que Semele cède aux ordres de son père, sa sœur Ino, elle-même amoureuse d’Athamas, peine à cacher sa jalousie : son père, sa sœur et Athamas cherchent en vain à comprendre son désespoir (« Why dost thou thus untimely grieve »). Soudain, les lumières s’éteignent et un grondement se fait entendre, ce que les prêtres interprètent comme un signe divin les poussant à mettre fin au rite (« Avert these omens ») : pendant quelques instant les époux Junon et Jupiter affichent leurs volontés antagonistes par des signes contraires. L’assemblée fuit finalement prestement le lieu et la colère de Jupiter (« Cease, cease your vows »).
Se trouvant seule avec Athamas, Ino cherche à lui dévoiler son amour (« Turn, hopeless lover, turn thy eyes ») mais ce dernier interprète d’abord son propos comme une simple marque de compassion pour sa douleur (« Your tuneful voice my tale would tell »). Ino se fait alors mieux comprendre : tous deux blâme l’Amour pour leurs malheurs (« You've undone me »).
Cadmus paraît, annonçant que Jupiter, sous l’apparence d’un aigle, a enlevé Semele, ce dont les prêtres de Jupiter se félicitent (« Hail Cadmus, hail ! »). Du haut des cieux, la voix réjouie de Semele résonne (« Endless pleasure, endless love »).
Acte II
Junon, la femme de Jupiter, est prise de fureur devant l’infidélité de son mari. Elle demande son aide à sa sœur Iris. Cette dernière lui dévoile la localisation du palais érigé par Jupiter pour Semele (« There, from mortal cares retiring ») : Junon est décidée à se venger de la jeune femme, malgré les deux dragons qui gardent l’entrée de son palais et qu’elle compte endormir avec l’aide de Somnus (« Hence, Iris, hence away »).
Dans le palais de Semele, Cupidon encourage les Zéphyrs à danser autour de la maîtresse des lieux afin de charmer ses rêves (« Come, Zephyrs, come »). Mais cette dernière ne trouve pas le sommeil, trop mélancolique du fait des absences régulières de Jupiter (« O sleep, why dost thou leave me »). Justement, ce dernier la retrouve, lui renouvelant sa foi (« Lay your doubts and fears aside »), mais doit tout de même faire face aux reproches de Semele (« With fond desiring »). Celle-ci lui réclame l’immortalité, mais il résout vite de la distraire afin de l’écarter de cet objectif (« I must with speed amuse her »). Les amours et les zéphyrs accourent à sa demande (« Now Love that everlasting boy invites »).
Jupiter annonce à son amante qu’il a fait chercher Ino sa sœur pour qu’elle ne soit plus seule. Il lui fait également miroiter les plaisir divins qu’il est à même de lui apporter malgré sa condition de mortelle (« Where'er you walk »). Ino paraît, en extase (« But hark, the heav'nly sphere »). Les deux sœurs se réjouissent de se retrouver (« Prepare then, ye immortal choir »), accompagnées par les divinités présentes (« Bless the glad earth »).
Acte III
Junon et Iris parviennent à la grotte de Somnus, mais peinent à le réveiller (« Leave me, loathsome light »). Junon parvient toutefois à attirer son attention en lui promettant l’amour de son amante Pasithea (« More sweet is that name »). Elle lui ordonne d’endormir les dragons du palais de Semele, ainsi que Jupiter, et de ne laisser ce dernier se réveiller que fou de désir pour Semele, et prêt à accepter n’importe laquelle de ses demandes. Elle exige également qu’Ino soit plongée dans un profond sommeil. Somnus s’exécute (« Obey my will, thy rod resign »).
Dans son palais, Semele affiche son désarroi (« My racking thoughts »). Junon lui apparaît alors sous les traits d’Ino et lui montre dans un miroir une imagine divinisée d’elle (« Behold in this mirror »). Semele exulte (« Myself I shall adore »). Junon lui conseille alors de se refuser à son amant s’il ne se montre pas sous son apparence divine, lui présentant cette solution comme le moyen d’obtenir l’immortalité. Semele la remercie de ses recommandations (« Thus let my thanks be paid »).
Enfin libéré du sommeil dans lequel l’avait plongé Somnus, Jupiter revient près de Semele, plus amoureux que jamais (« Come to my arms, my lovely fair »), mais Semele se montre insensible (« I ever am granting »). Jupiter jure de lui accorder ce qu’elle veut. Alors qu’elle lui demande de lui apparaître sous sa forme divine, Jupiter tente en vain de la dissuader de l’y forcer (« Ah, take heed what you press ») : Semele insiste (« No, no, I'll take no less »). Jupiter se résout à honorer sa parole, bien qu’il sache que son amante ne survivra pas à la vison de Jupiter tonnant (« Tis past, 'tis past recall »).
De son côté, Junon exulte de voir sa vengeance s’accomplir (« Above measure Is the pleasure ») : frappée par un éclair, Semele expire dans un dernier remord (« Ah me ! Too late I now repent »). Elle disparaît en même temps que le palais. Les prêtres constatent cette fin tragique (« Oh, terror and astonishment »). Ino se réveille de sa torpeur : Hermes lui a révélé en songe le souhait de Jupiter de la voir épouser Athamas. Ce dernier y voit un espoir de bonheur futur (« Despair no more shall wound me »). Apollon paraît et annonce qu’un phénix s’élèvera des cendres de Semele, pour porter le bonheur sur terre comme aux cieux. Le peuple s’en réjouit (« Happy, happy shall we be »).