Argument
Acte I
Dans un camp israélite, en 1010 avant Jésus Christ, le peuple acclame son roi, Saül, qui a défait les Philistins (« How excellent Thy name, O Lord »). La fille cadette du Roi, Michal, rend hommage au courageux David, fils de Jessé de Bethléem, qui a vaincu le géant Goliath, permettant cette victoire (« An infant rais'd by Thy command »). Le peuple se courbe devant le héros (« The youth inspir'd by Thee »). Michal regrette que ce dernier soit destiné à sa sœur ainée, Merab, et non à elle-même (« O godlike youth, by all confess'd »). En effet, Saül annonce qu’en récompense de ses exploits, David pourra épouser Merab. Mais celle-ci refuse un tel hymen. David, de son côté, accepte avec ferveur et humilité sa récompense (« O king, your favours with delight »).
Jonathan, le fils du Roi Saül, professe au jeune héros son amitié indéfectible. Sa sœur, Merab, lui reproche la faiblesse d’esprit qui lui dicte ce serment, exprimant son mépris pour la faible condition de son fiancé (« What abject thoughts a prince can have ! »). Jonathan défend David dont la vertu vaut plus à ses yeux qu’une noble naissance (« Birth and fortune I despise ! »). Le Grand-Prêtre salut cette attitude qu’il espère être un exemple pour le peuple (« While yet thy tide of blood runs high »). Merab affiche cependant son mépris pour le héros sans naissance et tente de faire fléchir son père (« My soul rejects the thought with scorn ») au grand dam de sa sœur Michal dont le souhait le plus cher est qu’il lui soit donné comme époux (« See, with what a scornful air »).
De nouveau, le peuple acclame David et fête sa victoire (« Welcome, welcome, mighty king ! »), provoquant la jalousie de Saül, qui commence à craindre pour son trône (« With rage I shall burst his praises to hear ! »). Jonathan, percevant le changement d’humeur de son père, chasse le peuple qui nuit à celui qu’il honore. Michal, comprenant également le danger couru par son amant, prie Dieu pour que son père s’apaise (« Fell rage and black despair possess'd »). Le Grand-Prêtre se joint à sa prière (« By Thee this universal frame »), ainsi que David (« O Lord, whose mercies numberless »). Pourtant, la rage dévore Saül (« A serpent, in my bosom warm'd ») qui ordonne à son fils Jonathan de tuer le héros. Merab moque les humeurs variables de son père (« Capricious man, in humour lost »). Jonathan, de son côté, se trouve face à un dilemme insoluble : trahir son ami ou son père. Il choisit finalement de défendre David au péril de sa vie (« No, cruel father, no ! »). De nouveau, le Grand-Prêtre approuve ce choix vertueux (« O Lord, whose providence »). De son côté, le peuple prie pour la vie de David, son sauveur (« Preserve him for the glory of Thy name »).
Acte II
Le peuple gronde contre la jalousie affichée par Saül (« Envy, eldest born of hell »). Jonathan promet à David de le protéger (« But sooner Jordan's stream, I swear »). Il lui indique également que son père a finalement décidé de marier Merab à un autre homme, Adriel. Mais David, à qui le mépris de Merab n’a pas échappé, pense tendrement à la sœur de cette dernière, Michal, dont il est amoureux (« Such haughty beauties rather move »). Alors que Saül s’approche, Jonathan entreprend de faire fléchir son père. Saül promet d’oublier son projet et de réintégrer David à sa cour (« Sin not, O king, against the youth »). Il fait venir David et lui annonce son intention de lui donner la main de sa fille Michal et de le mettre à la tête de son armée pour combattre les Philistins. David le remercie et lui renouvelle son vœu de loyauté (« Your words, O king, my loyal heart »). Pourtant, Saül espère déjà secrètement que son rival sera tué au combat. De leur côté, Michal et David s’avouent leur amour (« O fairest of ten thousand fair »).
Revenu glorieux de la bataille, David narre à Michal comment son père a tenté de le tuer, le manquant de peu avec sa lance. Michal tente en vain de le persuader de fuir (« At persecution I can laugh »). Après avoir chassé un messager envoyé par Saül pour quérir David, la fiancée voit l'angoisse l’étreindre (« No, no, let the guilty tremble »). David s’étant élevé socialement par son mariage, Merab lui reconnait à présent des qualités et s’inquiète à son tour de son sort (« Author of peace, who canst control »).
Tandis que Saül est résolu à tuer David le soir-même, Jonathan vient le trouver pour prendre la défense de son ami. L’accusant de trahison, Saül tente de l’assassiner. Le peuple déplore la rage aveugle de son souverain (« Oh, fatal consequence »).
Acte III
Désespéré de ne plus trouver le soutien de Dieu, Saül décide de trouver de l’aide chez une sorcière d’Endor, représentante des enfers, enfreignant ainsi ses propres lois. Cette dernière rappelle d’entre les morts le Prophète Samuel, afin que ce dernier renseigne Saül sur son avenir (« Infernal spirits, by whose pow'r »). Samuel annonce au souverain que Dieu lui retire son royaume pour le donner à David qui est plus vertueux, tandis que Saül et Jonathan mourront sous peu.
Un Amalécite (peuple nomade ennemi des Hébreux) annonce à David que Saül et Jonathan sont morts au cours d’une bataille perdue contre les Philistins. Il explique avoir lui-même achevé le souverain à sa demande, ayant trouvé ce dernier blessé et honteux, fuyant ses ennemis. David le maudit et le condamne pour ce geste impie (« Impious wretch, of race accurst »).
Le peuple pleure Saül, Jonathan et les autres guerriers morts au combat sur le Mont Gilboa (« Mourn, Israel, mourn thy beauty lost »). Le Grand-Prêtre prie pour que la nouvelle de cette terrible défaite et de la honte qui en découle ne se répande pas (« Oh, let it not in Gath be heard »). De son côté, Merab va se recueillir sur la dépouille de son père (« From this unhappy day »). David rend un dernier hommage à la bravoure de Saül et du vertueux Jonathan qui est mort en défendant son père (« Brave Jonathan his bow never drew »), bientôt rejoint par le peuple israélite (« Eagles were not so swift as they ») puis par Michal (« In sweetest harmony they lived »). Tous affichent leur fidélité à leurs héros (« O fatal day ! How low the mighty lie ! »). Mais le Grand-Prêtre annonce les victoires futures de leur nouveau souverain : David est acclamé par le peuple (« Gird on thy sword, thou man of might »).