Etat civil
- Compositeur
Biographie
Né en 1858, Giacomo Puccini est issu d'une dynastie de musiciens et commence l'apprentissage de la musique par l'orgue, destiné à reprendre le flambeau de ses ancêtres en devenant maître de chapelle dans la ville de Lucques. Le jeune Puccini est formé au Conservatoire de Lucques par son oncle Fortunato Magi et par Carlo Angeloni, qui l'initie à l'orchestration et à la musique de Verdi. Dès ces premières années, il parvient à se faire connaître grâce à ses compositions, avec le motet Plaudite populi et un Credo qu'il intégrera par la suite à sa Messe à quatre voix (1880). Puccini sort diplômé du Conservatoire de sa ville natale en 1880 et poursuit ses études au Conservatoire de Milan, où il se lie d'amitié avec le jeune Catalani, étudie la composition avec Stefano Ronchetti-Monteviti, Antonio Bazzini et Amilcare Ponchielli. De ses années de formation à Milan subsistent un Prélude symphonique (1882) et un Caprice symphonique (1883), composés pour l'obtention de son diplôme. Ces deux œuvres montrent déjà le goût de Puccini pour une orchestration subtile, une trajectoire formelle et des modulations harmoniques novatrices.
À l'issue de la création du Caprice, Puccini envisage de composer son premier opéra sous les conseils de Ponchielli : le professeur / compositeur lui présente Ferdinand Fontana, qui écrira le livret de Le Villi. L'opéra était initialement en un acte et permet à Puccini de concourir à une compétition organisée par la maison d'édition Sozogno. Si le jeune compositeur ne gagne alors aucun prix, il parvient à se faire remarquer auprès de l'éditeur Ricordi lors de la création de l'ouvrage en 1884 et décroche une commande, celle d'Edgar (1889). Ce deuxième opéra ne reçoit qu'un succès en demi-teinte malgré plusieurs révisions, mais le chef de la maison Ricordi continue d'apporter son soutien à son protégé. Puccini connaît son premier triomphe à l'opéra en 1893 avec Manon Lescaut, dans lequel le compositeur déploie tout le lyrisme de son style musical après avoir enfin trouvé en Luigi Illica et Giuseppe Giocosa des librettistes à son goût. C'est le début d'une collaboration donnant naissance aux opéras les plus populaires de Puccini : La Bohème (1896), Tosca (1900) et Madame Butterfly (1904). Pourtant, le succès n'est pas toujours présent lors des créations de ces œuvres. Grâce au chef d'orchestre Arturo Toscanini, ces quatre ouvrages deviennent les opéras les plus populaires de Puccini et assurent l'essor international de sa carrière, notamment Butterfly qui débouche sur une commande du Metropolitan Opera de New-York.
Les nombreux remaniements de Puccini sur Edgar et Butterfly ainsi que la brusque disparition de Giuseppe Giocosa en 1906 peuvent expliquer la période de latence entre les créations de Butterfly et La Fanciulla del West (La Fille du Far-West), représenté pour la première fois en 1910 au Metropolitan Opera. Ce septième opéra enthousiasme dans un premier temps le public et les critiques, avant de décliner. Par la suite, Puccini écrit La Rondine pendant la première guerre mondiale, obligeant le compositeur à faire exécuter son œuvre en 1917 en terrain neutre à l'Opéra de Monte-Carlo. Une deuxième commande du Metropolitan Opera est à l'origine de la composition du Triptyque, formé de Il Tabarro (La Houppelande), Sœur Angélique et Gianni Schicchi (1918). De ces trois opéras, seul le dernier connaîtra une réelle postérité, tandis que la représentation du cycle en trois volets en un seul tenant disparaît progressivement au cours des années 1920, avant d'être de nouveau privilégié depuis les années 2000. Puccini meurt en 1924, laissant son dernier opéra inachevé : la création posthume de Turandot à la Scala de Milan (1926) ne fut possible que grâce à l'apport de Franco Alfano, qui compléta la partition de son maître.