Libiamo, ne 'lieti calici (La Traviata, Verdi) - Anna Netrebko & Rolando Villazón
Libiamo ne'lieti calici ("Buvons joyeusement dans ces coupes") est un célèbre brindisi (chanson à boire) situé au début de La Traviata (Verdi) : c'est la première occasion pour les personnages principaux (Violetta et Alfredo) de révéler leurs sentiments, d'abord en l'honneur de la fête et du vin, bientôt de la passion, puis du drame.
Alfredo :
Libiamo, libiamo ne'lieti calici
Che la bellezza infiora.
E la fuggevol, fuggevol ora
S'inebrii a voluttà.
Libiamo ne'dolci fremiti
Che suscita l'amore,
Poiché quell'occhio al core
Onnipotente va.
Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avrà.
Coro :
Ah ! Libiamo, amore, amore fra i calici
Più caldi baci avrà
Violetta :
Tra voi, tra voi saprò dividere
Il tempo mio giocondo;
Tutto è follia, follia nel mondo
Ciò che non è piacer.
Godiam, fugace e rapido
È il gaudio dell’amore,
È un fior che nasce e muore,
Ne più si può goder.
Godiamo, c'invita, c'invita un fervido
Accento lusinghier.
Coro :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico,
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.
Violetta :
La vita è nel tripudio
Alfredo :
quando non s'ami ancora...
Violetta :
Nol dite a chi l'ignora ,
Alfredo :
è il mio destin così.
Tutti :
Godiamo, la tazza, la tazza e il cantico
La notte abbella e il riso ;
In questo, in questo paradiso
Ne scopra il nuovo dì.
Alfredo :
Buvons, buvons joyeusement dans ces coupes.
Que la beauté fleurisse,
Et que l'heure fugitive
S'enivre de volupté.
Buvons dans les doux frissons
Que suscite l'amour,
Puisque ces yeux tout-puissants
Percent le cœur.
Buvons ! l'amour, l'amour entre les coupes
Aura des baisers plus ardents.
Le chœur :
Ah ! buvons ! l'amour, l'amour entre les coupes
Aura des baisers plus ardents.
Violetta :
Parmi vous je saurai partager
Mes heures les plus joyeuses ;
Tout ce qui n'est pas plaisir,
Est folie dans le monde.
Amusons-nous! rapide et fugace
Est le plaisir de l'amour.
C'est une fleur qui meurt - à peine est-elle née,
Et alors, on ne peut plus en jouir.
Réjouissons-nous !
De fervents et flatteurs accents
Nous y invitent.
Le chœur :
Ah ! Réjouissons-nous !
Les verres, les chansons
Et les rires embellissent la nuit ;
Que dans ce paradis
Nous retrouve le jour nouveau.
Violetta (à Alfredo) :
La vie est allégresse.
Alfredo (à Violetta):
Quand on ne s'aime pas encore...
Violetta :
N'en parlez pas à qui l'ignore.
Alfredo :
C'est là mon destin.
Tous :
Ah ! Réjouissons-nous !
Les verres, les chansons
Et les rires embellissent la nuit ;
Que dans ce paradis
Le jour nouveau nous retrouve.