Patrick Foll : « Une saison qui fait la part belle à l’international et aux talents de la Normandie »
Patrick Foll, l’an dernier, vous vous inquiétiez de constater une baisse de fréquentation de 15% au théâtre de Caen : qu’en est-il aujourd’hui ?
Nous sommes toujours autour de ce chiffre au global, mais avec des réalités plus contrastées selon les spectacles. Il faut dire que la Ville de Caen a été victime d’une cyberattaque, ce qui nous a beaucoup impactés : les abonnements étaient difficilement accessibles et, jusqu’au mois de janvier, nous n’avions plus de site internet pour nos 48 propositions différentes de spectacles. Nous n’avions à disposition comme outil que les brochures, le mail et les réseaux sociaux. Heureusement, nous avons récupéré tous nos outils début 2023 et la fin de saison a donné lieu à de très belles surprises en termes de remplissage. Globalement, il est plus compliqué aujourd’hui de remplir les spectacles qui sortent des sentiers battus, même s’il y a des exceptions : nous avons ainsi totalement rempli Celui qui dit oui – Celui qui dit non de Kurt Weill, Bertolt Brecht et Martin Matalon. Nous voyons un mouvement de fond de retour du public : de nombreux spectateurs m’ont ainsi affirmé qu’ils s’abonneraient de nouveau la saison prochaine. Le chantier du renouvellement du public reste en tout cas impérieux.
Comment avez-vous géré la forte inflation qui a marqué cette saison ?
Nous n’avons pas de masse artistique permanente, nous avons donc moins subi l’impact de la hausse du point d’indice de la fonction publique. Nous avons en effet une quarantaine de permanents, là où certaines maisons en ont 300. La Ville de Caen a accepté de compenser cette hausse. C’est la première fois que nous obtenons une revalorisation de la subvention d’équilibre versée par la ville de Caen depuis près de seize ans. Nous avons aussi subi l’impact de l’augmentation des prix de l’électricité car la ville a dû changer de prestataire : notre prix du kilowatt-heure a temporairement été multiplié par quatre. Cela représente un surcoût de 225.000 €, que la ville et l’État nous ont aidés à amortir. Pour ce qui concerne le gaz et donc le chauffage, nous avons un contrat très protecteur qui se termine fin 2023 : nous sommes donc là aussi épargnés pour l’instant, mais il existe un risque à partir de 2024.
Quel en sera l’impact sur la saison prochaine ?
Je n’ai pas supprimé de projet car j’avais anticipé un ralentissement de l’activité, essentiellement sur la partie lyrique : nous avions six titres cette saison (ce qui était toutefois exceptionnel et dû aux reports Covid) et nous en aurons quatre la saison prochaine, en y incluant le projet de La Maîtrise de Caen que je tiens absolument à garder tant que je peux. Ce plan de charge correspond à ce que nous devrions pouvoir faire à partir de maintenant.
Quels sont les grands principes sur lesquels vous avez construit votre saison ?
J’ai voulu exprimer trois principes qui me semblent importants dans l’identité de ce théâtre. D’abord, je voulais affirmer notre place comme lieu de production et de création. Dans un petit théâtre comme le nôtre (nous n’avons que 4,8 millions d'euros de subvention), il y aura tout de même deux créations, et pas des petites.
Nous proposerons d’abord l’une des rares nouvelles productions baroques du XVIIème siècle en France la saison prochaine : le David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier avec Correspondances, notre ensemble en résidence. Je veux aussi être un théâtre ouvert à l’international : nos trois grands titres d’opéra sont en coproduction avec le Théâtre de Luxembourg, et nous avons encore cette capacité de faire venir à Caen des artistes européens et internationaux : en particulier avec l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg pour Falstaff et l’orchestre et le chœur Collegium 1704 de Prague pour Orphée et Eurydice.
Enfin, nous voulons être un acteur de l’écosystème culturel local, un catalyseur des énergies du territoire. Au-delà de La Maîtrise et de l’Ensemble Variances qui sont associés à la création d’O Future, nous invitons également les trois ensembles baroques du territoire reconnus par l’État, à savoir notre ensemble en résidence, Correspondances, Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre pour la reprise du Carnaval baroque, et Les Musiciens de Saint-Julien. Nous soutenons aussi la Compagnie 14:20, qui est basée à Rouen et qui vient de remporter l’appel à projet du Ministère de la Culture sur la technologie appliquée au théâtre vivant : nous coproduisons leur prochaine création, On m’a trouvée grandie.
Nous convions également les artistes du territoire, comme Clément Hervieu-Léger dont la compagnie est basée en Normandie et proposera On achève bien les chevaux avec le Ballet de l’Opéra national du Rhin. De même, Benjamin Lazar viendra pour L’Histoire du soldat.
Vous produisez David et Jonathas, le nouveau projet scénique de Correspondances : quelles ont été les origines de ce projet ?
Alors que nous fêtons déjà les sept ans de Correspondances à Caen, Sébastien Daucé voulait monter un grand Charpentier profane, mais il ne voulait pas débuter par Médée. Cela ne laissait pas tant de choix que cela. David et Jonathas est une commande des Jésuites du lycée Louis-Le-Grand pour des parties musicales destinées à s’insérer dans une pièce qui s’appelle Saül. Si la pièce a été perdue, la partition nous est parvenue. L’œuvre n’a donc pas été conçue dans une forme stricte d’opéra, ce qui intéresse beaucoup Sébastien Daucé.
Pourquoi avoir choisi Jean Bellorini pour mettre en scène ce projet ?
Il y a un enjeu très fort à redonner à David et Jonathas sa réelle dimension. L’œuvre a été généralement présentée en version de concert, et rarement mise en scène. Par ailleurs, on résume souvent l’intrigue à l’amitié entre les deux rôles-titres, qui est certes importante. Mais la pièce, Saül, raconte la folie d’un homme puissant qui part en guerre pour obtenir plus de pouvoir encore, et qui provoque la chute de son royaume et la mort de son fils. Cela n’apparaît pas aussi clairement dans la musique de Charpentier, nous voulions donc réinviter le théâtre dans l’intrigue de l’opéra. Jean Bellorini me semblait le plus à même de relever ce défi. Nous ne rechercherons pas à reconstituer la pièce d’origine : Wilfried N'Sondé, qui a une vraie proximité avec le metteur en scène, va écrire une partie théâtrale, qui durera environ quarante minutes. Il n’y aura qu’une seule comédienne sur scène : Hélène Patarot. Elle a beaucoup collaboré avec Jean Bellorini. Elle sera la Reine des oubliés, celle qui donne la voix aux victimes des guerres déclenchées par les puissants et son personnage sera le contrepoint à la beauté sublime de la musique de Charpentier. Nous reviendrons ainsi au probable message des pères jésuites de l’origine, adressé aux jeunes appelés à devenir l’élite du pays, sur la responsabilité qui accompagne le pouvoir. Cette question est toujours d’actualité : c’est un thème universel.
Comment présenteriez-vous la distribution ?
Nous aurons la chance de retrouver l’un de nos artistes caennais, Jean-Christophe Lanièce, un ancien de La Maîtrise de Caen, dans le rôle de Saül. J’attends beaucoup du David de Petr Nekoranec, que j’ai entendu en audition et qui est une vraie promesse. Lucile Richardot sera La Pythonisse et Gwendoline Blondeel sera Jonathas, ce qui devrait être magnifique. Étienne Bazola, un collaborateur habitué de Correspondances, sera Joabel, tandis qu’Alex Rosen sera Achis. Ce qui est intéressant, c’est que Sébastien Daucé, qui travaillait jusque-là avec un esprit de troupe, fait ici appel à de nouveaux chanteurs avec lesquels il n’a pas encore travaillé, une manière sûrement de préparer l’avenir.
C’est une magnifique coproduction car le spectacle sera créé sur notre plateau à Caen puis tournera chez les coproducteurs à l’Opéra national de Lorraine, au Théâtre des Champs-Élysées puis aux Théâtres de la Ville de Luxembourg. C’est en plus coproduit par l’Opéra de Lille, qui ne pourra finalement pas l’accueillir mais a maintenu son apport en production pour ne pas déstabiliser le projet. Nous l’en remercions vivement. Le Théâtre national populaire de Villeurbanne est aussi coproducteur : ils réalisent les décors. C’est un symbole très fort qu’un Centre Dramatique National soit coproducteur d’un opéra baroque.
En décembre, vous présenterez Falstaff mis en scène par Denis Podalydès, production présentée cette saison à Lille : qu’en aviez-vous pensé ?
C’est orgiaque ! C’est une fête de l’orchestre et du théâtre. Ce n’est pas une œuvre facile et Denis Podalydès a réussi à faire ressortir la cruauté de ce conte par le huis clos de ce décor unique à géométrie variable. Cela raconte l’enfermement : le décor évolue mais il reste toujours le même. C’est une sorte de laboratoire dans lequel ceux qui pensaient piéger Falstaff se retrouvent pris à leur propre piège. La cruauté de cette histoire rappelle celle du Dîner de cons ou du magnifique opéra de Rameau, Platée. Pour autant, même si la méchanceté est présente, Denis Podalydès a réussi à garder la drôlerie de la pièce. Ce que l’on retient aussi, c’est la direction d’acteur et l’interprétation du rôle-titre par Tassis Christoyannis : il est à la fois monstrueusement drôle, agaçant et poignant.
En janvier, vous présenterez la mise en scène d’Aurélien Bory d’Orphée et Eurydice : quelles sont les origines de ce projet ?
Nous étions dès le départ dans la coproduction de ce spectacle, créé en 2019 à l’Opéra Comique, avec Liège, Lausanne, Versailles et Luxembourg. Nous devions le monter en 2021, mais nous étions encore fermés au public. Nous avions donc décidé, avec Versailles et Luxembourg qui n’avaient pas pu le présenter, de le reporter en 2024. Cette reprise est l’occasion de faire un Gluck avec Collegium 1704 et Václav Luks, qui est génial dans ce répertoire. Versailles et Luxembourg ont aussi une fidélité commune avec cet ensemble.
Qui seront les interprètes ?
Les interprètes changent puisque Marie-Claude Chappuis chantera le rôle d’Orphée. C’est une très bonne nouvelle qu’elle ait accepté : sa très bonne relation avec Collegium 1704 a aidé. Mirella Hagen en Eurydice et Julie Gebhart en Amour connaissent déjà la production pour l’avoir déjà jouée à Lausanne ou Liège, mais ce n’était pas avec un orchestre sur instruments anciens.
Pouvez-vous présenter O Future, œuvre de Thierry Pécou qui mobilisera La Maîtrise de Caen ?
Je voulais qu’avec cette Maîtrise, le théâtre de Caen continue d’être un acteur de la création d’œuvres pour voix d’enfants car cette Maîtrise représente l’avenir. Et je souhaitais par ailleurs commander l’œuvre à un artiste ayant une histoire avec notre territoire car nous sommes un fédérateur des forces artistiques de Normandie.
Thierry Pécou est martiniquais mais lui et son Ensemble Variances sont basés à Rouen. Dans son œuvre, Thierry Pécou a un tropisme sur la question du rapport culturel de l’homme à la nature. Je voulais donc que sa création parle de ce sujet-là. Il faut réinterroger la capacité de l’homme à être en phase avec la nature.
Il est très fort symboliquement et artistiquement que les adolescents de La Maîtrise prennent la parole sur ce sujet car ce sera l’enjeu de leur vie d’adulte. L’histoire des quatre enfants qui ont survécu seuls dans la jungle colombienne donne toute légitimité à ce projet. Pour la mise en scène, j’ai pu embarquer le grand homme de cirque et de théâtre Bernard Kudlak dans le projet : c’est un artiste sincèrement habité depuis toujours par cette question. Ce sera son premier projet artistique depuis la fin du Cirque Plume. Il voulait travailler avec sa fille Alice afin que ce sujet soit porté par la jeune génération. C’est donc elle qui a écrit le très beau livret. Et pour couronner le tout, Thierry Pécou a une consœur martiniquaise, Valérie Sainte-Agathe, qui dirige un chœur de filles à San Francisco. Comme nous n’avons que des garçons à La Maîtrise, nous faisons venir vingt filles de San Francisco pour la création en juin à Caen. Nos garçons iront ensuite à San Francisco chanter en octobre 2024. C’est un moyen de renforcer symboliquement l’universalité de ce sujet.
Dans le reste de la programmation, vous présenterez notamment Into the Little Hill de George Benjamin ou encore L’Histoire du soldat de Stravinsky : pouvez-vous présenter ces projets ?
Il y a à Caen le seul conservatoire qui organise un festival autour de la création contemporaine, qui s’appelle Aspects, Festival des musiques d’aujourd’hui et qui a fêté ses 40 ans. Chaque année, ils invitent un compositeur. Il y a eu Xenakis, Stockhausen, Pécou, etc. Le prochain est George Benjamin : ils ont eu le nez creux car il vient de faire à nouveau l’actualité de la création lyrique avec l’opéra Picture Day like this au Festival d’Aix-en-Provence en juillet dernier. George Benjamin, dont la musique sera jouée tous les jours pendant une semaine, sera donc présent à Caen. Mais dans leur salle, ils ne peuvent faire que du concert : cela fait longtemps que je pensais à m’y associer avec une forme scénique et j’attendais la bonne occasion. Nous reprendrons donc le Into the Little Hill que Jacques Osinski avait fait à l’Athénée et à Lille il y a quelques années. Ce sera la même équipe. Alphonse Cemin dirigera l’Ensemble Carabanchel.
L’Histoire du soldat est une nouvelle production de l’Orchestre Régional de Normandie, qui souhaitait travailler avec Benjamin Lazar, en tant qu’artiste du territoire. Dans le cadre de notre partenariat avec eux, nous en accueillons deux représentations.
Nous aurons également deux productions de théâtre musical. La Force qui ravage tout a été imaginé par David Lescot, qui l’écrit, en compose la musique et le met en scène. La force en question, c’est l’amour : l’intrigue explore la manière dont une représentation d’un opéra baroque change la vie des gens. Il zoome ainsi sur des spectateurs à la sortie d’un spectacle, recueillant leurs impressions, puis, comme dans Short Cuts d’Altman, il suit la manière dont cette représentation va chambouler leur vie. C’est une manière de raconter la force de l’opéra et sa capacité à changer la vie des gens.
Enfin nous présenterons Où je vais la nuit à partir de l’Orphée et Eurydice de Gluck, de la Caennaise Jeanne Desoubeaux et qui a été présenté entre autres aux Bouffes du Nord. C’est une ancienne élève des classes de maîtrise et danse de Caen, ce qui a nourri son désir de devenir metteuse en scène plus tard. Après le Covid, nous avions organisé un événement appelé Écoutez, c’est déjà demain ! : elle faisait partie des quatre artistes que nous avions soutenus à cette occasion, et ce spectacle est aussi issu de ce projet.
Vous accueillerez La Cappella Mediterranea et Leonardo García Alarcón en concert pour Il diluvio universale de Falvetti : qu’en attendez-vous ?
C’est la première fois que Leonardo García Alarcón viendra à Caen avec son ensemble (il était déjà venu en tant qu’instrumentiste sous la direction de son mentor Gabriel Garrido). C’est donc un évènement. Cet oratorio a l’avantage de faire un lien avec le thème du rapport à la nature, puisqu’il évoque l’épisode biblique du Déluge.
L’Impresario de Smyrne d’après Carlo Goldoni sera mis en scène par Laurent Pelly : quel est ce projet ?
Il est inscrit dans la catégorie théâtre, mais il y aura des musiciens, ainsi que Natalie Dessay. Notre participation était une évidence dès que Laurent Pelly m’a parlé de ce projet. L’intrigue plonge dans les coulisses de nos métiers et en montre toutes les turpitudes : c’est une pièce assez cruelle. C’est l’histoire d’un impresario turc qui est un escroc : il fait croire à tout le monde qu’il a de l’argent pour s’attirer les faveurs de chanteuses. La pièce porte un regard acide sur les fantasmes que l’on peut entretenir sur le monde du spectacle. Goldoni est un génie du théâtre, très fin dans son analyse de l’âme humaine et grand connaisseur du monde du spectacle.
Quels seront les principaux événements de votre saison danse ?
En danse, la venue du Ballet du Grand Théâtre de Genève sera un événement. D’autant qu’il viendra avec deux chorégraphies signées de son nouveau directeur Sidi Larbi Cherkaoui, dont Faun, basé sur L’Après-midi d’un faune de Debussy. Ainsi, notre programmation danse explore le lien de la danse avec la musique. Alban Richard signera une création en quatre tableaux : un crossover entre rap et musique baroque (il fait d’ailleurs appel à la chanteuse Céline Scheen pour l’un des tableaux). Philippe Decouflé présentera Stéréo, sa dernière création sur l’énergie du rock’n’roll. Nous accueillerons aussi la nouvelle création du Ballet de l’Opéra national du Rhin à partir du roman On achève bien les chevaux, création signée Clément Hervieu-Léger, Daniel San Pedro et Bruno Bouché.
Quels sont les autres immanquables de la saison ?
Nous aurons sans doute le dernier concert des Dissonances à Caen puisque David Grimal met fin à cette aventure. Ils font un grand programme, incluant Roméo et Juliette de Prokofiev et le deuxième Concerto pour violon de Bartók. Nous avons changé le programme au dernier moment pour permettre à David de faire ce concerto, car il regrettait de ne l’avoir jamais donné avec Dissonances.
Nous continuons par ailleurs notre aventure des quatuors de Haydn avec Julien Chauvin et son quatuor Cambini-Paris. Nous avons pris du retard avec le Covid, mais ce sera tout de même la huitième saison de ce programme au long cours. Ce n’est pas courant dans notre métier de pouvoir présenter ainsi un cycle sur autant de temps. Ce type de projet permet à la fois la fidélisation et un certain renouvellement. Certains spectateurs tiennent à faire l’intégrale, d’autres lâchent en cours de route, mais il y en a également qui rejoignent l’aventure, intrigués par l’ampleur de ce projet. Les gens veulent en être.
Nous voulions retrouver l’ambiance des salons de musique de l’époque : au-delà de la musique, Clément Lebrun explique les œuvres et leur interprétation et joue au Monsieur Loyal avec un invité qui par son métier ou sa passion offre un contrepoint ou une résonance avec les Quatuors de Haydn. Il y a eu un mathématicien, un neuropsychologue, et nous aurons cette saison un tisserand et Cécile Kretschmar, l’une des plus grandes créatrices de maquillages et de coiffures pour le théâtre et l’opéra ainsi qu’Alban Richard qui dirige le Centre Chorégraphique National de Caen et qui s’intéresse beaucoup au rapport entre la danse et la musique.
Enfin, la reprise du Carnaval baroque de Vincent Dumestre est une manière de montrer que la musique peut nourrir un travail d’art total, et en particulier avec le cirque.