De l'intérêt de la vertu
Tout comme le personnage de Jago évoqué hier, le personnage de Polinesso (Ariodante de Haendel) est un manipulateur sans foi ni loi. Et comme Jago, il revendique son rejet de tout ce qui est bon ("je déteste à jamais la vertu" répète-t-il dans l'air d'aujourd'hui).
L'extrait ci-dessous est interprété par Sonia Prina.
Ariodante doit épouser Ginevra, mais le vil Polinesso ourdit une machination afin d'empêcher les noces. Il se moque alors de la vertu des autres personnages, qu'il apparente à de la naïveté : celle-ci les rend prédictibles et les empêche de jouir de la vie. Lui rejette en bloc toute idée de vertu.
Retrouvez les précédents airs de notre série sur les personnages maléfiques à l'opéra :
10 - Ange ou démon : L'ange de feu
09 - Un chant enjôleur : La Damnation de Faust
08 - Sérénade satanique : Faust
07 - Un Bryn méchant : Mefistofele
06 - Un credo douteux : Othello