Un chant enjôleur
Nous entrons aujourd'hui de plein pied dans la légende de Faust, avec la version qu'en a donné Berlioz. Ici, pas de rajeunissement du docteur maudit, ni d'exploit magique. Méphisto n'est ainsi qu'une métaphore des pulsions du docteur, cherchant à vaincre son ennui maladif. Et c'est son amour pour Marguerite qui finit par le sortir momentanément de son état mélancolique. Mais cet amour est illégitime et damne le couple (bien que Marguerite obtienne la rédemption in extremis). Une fois cet amour consommé, le docteur s'en lasse d'ailleurs rapidement, abandonnant sa maîtresse à son triste sort.
L'extrait du jour est interprété par Ruggero Raimondi.
Le docteur Faust s'ennuie et trouve en Méphisto, incarnation du Malin, un compagnon dans sa découverte des plaisirs de la vie. C'est finalement son amour pour l'innocente Marguerite qui le sort de sa torpeur. Alors que cette dernière est endormie, Méphisto lui chante une sérénade afin de l'envoûter.
L'Opéra de Paris rassemble cette saison une distribution à faire pâlir pour jouer La Damnation de Faust : Sophie Koch, Jonas Kaufmann, Bryn Terfel et Edwin Crossley-Mercer, sous la direction de Philippe Jordan. Réservez vos places sans plus tarder en cliquant ici !
Ruggiero Raimondi est en récital avec Natalie Dessay, Karine Deshayes, Florian Laconi et Béatrice Uria-Monzon au Théâtre des Champs-Elysées en décembre, pour un hommage à la Maison Solenn : achetez dès à présent vos billets pour ce rendez-vous à ne pas manquer !
Retrouvez le premier air de notre série sur les personnages maléfiques à l'opéra :
10 - Ange ou démon : L'ange de feu