Sérénade satanique
Moins de 15 ans après la création de la Damnation de Faust par Berlioz, Gounod propose sa propre version de la légende, dans son opéra Faust. Il crée une oeuvre plus romantique, centrée sur la relation entre le docteur et Marguerite. Cette dernière devient un personnage central de l'opéra, là où sa présence scénique est extrêmement réduite dans la version de Berlioz. Méphisto y prend une forme plus concrète, démontrant son pouvoir à plusieurs reprises (rajeunissement de Faust, bris de l'épée de Valentin, etc.).
Le vieux docteur Faust a accepté de vendre son âme au diable en échange du bien le plus précieux à ses yeux : la jeunesse. Aussitôt son vœux exaucé, il séduit avec l'aide de Méphisto la jeune et innocente Marguerite, avant de l'abandonner, enceinte. Lorsque, rongé par le remord, il vient la revoir, il trouve la porte clause : Méphisto entonne une sérénade cynique et moqueuse destinée à faire ouvrir la porte.
Retrouvez les précédents airs de notre série sur les personnages maléfiques à l'opéra :
10 - Ange ou démon : L'ange de feu
09 - Un chant enjôleur : La Damnation de Faust