La Séguedille

Le 18/05/2017

En ce mois de mai, nous vous proposons une série d'Airs du Jour sur le thème de la Liberté. C'est un thème récurrent à l'Opéra, chanté par des prisonniers, des condamnés, pour parler d'amours naissantes ou éteintes. Qu'elle soit chantée seul, en duo ou en chœur, elle fait souvent des œuvres qui la contiennent, des monuments du répertoire lyrique et est même parvenue à changer le cours de l'histoire. Près des remparts de Séville, Carmen chante sa liberté dans l'un des airs les plus connus du répertoire lyrique.

Carmen est la toute dernière œuvre de Bizet, celui-ci mourant trois mois après sa création. Il s'agit d'une commande de la part de l'Opéra Comique. Contrairement à d'autres maisons, cette dernière choisit de poursuivre la production d’œuvres malgré les tensions politiques de l'époque (défaite de la France contre la Prusse et La Commune).

Les premières représentations sont un échec public. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une œuvre de Bizet est mal reçue, son précédent ouvrage, Djamileh, ayant connu le même sort. La critique et le public sont choqués par l'absence de morale et la violence de l'opéra, en particulier dans le théâtre familial qu'est l'Opéra Comique. Paradoxalement, Carmen connaîtra un succès fulgurant dans toute l'Europe après la mort du compositeur, et reste aujourd'hui, l'un des opéras les plus connus au monde.

La Séguedille est un air que chante Carmen lorsqu'elle est arrêtée et emmenée en prison par Don José, à la fin du premier acte. Elle tente de le séduire pour regagner sa liberté.