A la fin du XIXème siècle se forme en Italie un groupe d'artistes inspirés du naturalisme français, et de Zola en particulier. Ce groupe est appelé les véristes. Leur caractéristique principale est d'ancrer leurs œuvres dans le réel. Leoncavallo en est l'un des représentants les plus connus (avec Mascagni). Une seule de ses œuvres est cependant restée dans le répertoire lyrique : Paillasse (Pagliacci en Italien).

Les opéras véristes se caractérisent également par leur courte durée et par la mise en scène de passions violentes. La tension dramaturgique de ces œuvres est telle que leurs compositeurs ont ressenti le besoin d'y insérer une pièce musicale (l'intermezzo) : un moment de repos afin que le spectateur puisse reprendre son souffle.

Dans une troupe de théâtre itinérante, Canio est pris d'une crise de jalousie en apprenant que sa femme Nedda, le trompe avec Silvio, un villageois. Se confondant à son personnage, il tue sa femme sur scène sous les applaudissements des spectateurs.