Zémire et Azor à l'Opéra Comique : Ouverture
L’Ouverture accomplit pleinement sa fonction d’introduire et de présenter l’ouvrage, confirme Louis Langrée : « Elle utilise des éléments du premier air, d'Ali, “L'orage va cesser. Déjà les vents s'apaisent”. Cette tempête initiale est également présente dans la deuxième partie de l'ouverture : le tonnerre et les vents se font entendre, surtout dans les forte.
Cette musique décrit plus un état qu'un sentiment : avec cette urgence, cette fièvre, avec ce sens de la répétition que Rossini va développer avec génie. Redire, redire, redire crée une électricité, dès le début de cette ouverture, avec cette compression dès la cinquième mesure. Ce sont des procédés extrêmement simples : répéter une mesure un ton plus haut, et puis encore un ton plus haut et encore... l'accélération se fait alors dans l'écriture sans avoir besoin d'en rien faire. »
« L’Ouverture est composée de trois pièces instrumentales qui présentent l’œuvre [au début, à 3:12 et à 4:25 dans l’enregistrement ci-dessus, ndlr], enchaîne Théotime Langlois de Swarte. La deuxième évoque une tempête en Ré Majeur avec une animation très baroque qui me parle beaucoup, tandis que la troisième est un très joli Larghetto mélancolique en ré mineur, une musique particulièrement touchante, nostalgique et rêveuse (qui fait aussi penser à Orphée et Eurydice de Gluck). »
« La tempête est un passage obligé de l'héritage baroque, des tragédies lyriques, poursuit Louis Langrée, tout particulièrement chez ce compositeur classique (c'est la singularité de son génie : sa place singulière dans l'Histoire, de la musique et en général). »
Retrouvez chaque jour un nouveau protagoniste dans un nouvel épisode de cette série, et rendez-vous Salle Favart du 23 juin au 1er juillet 2023 pour assister à cette production
- Épisode 1 - Zémire
- Épisode 2 - Azor
- Épisode 3 - Lisbé
- Épisode 4 - Fatmé
- Épisode 5 - Ali
- Épisode 6 - Sander
- Épisode 7 - Zémire et Ali
- Épisode 8 - Ouverture
- Épisode 9 - Le Ballet
- Épisode 10 - La Lettre du Père