L'Espagne et l'Opéra, 3. De Domingo à Albelo
3. De Domingo à Celso Albelo
Si l’Opéra espagnol n’a pas partout la renommée du grand répertoire italien, autrichien, français ou allemand, ou un compositeur aussi connu que Verdi, Mozart, Wagner ou Bizet, la tradition espagnole des interprètes lyriques n'en est pas moins prestigieuse, avec certains des chanteurs les plus reconnus du monde de l’opéra. Aux côtés de l'italien Luciano Pavarotti, deux membres du trio mythique des trois ténors nés aux Thermes de Caracalla de Rome la veille de la finale de la Coupe du Monde de Football 1990, Placido Domingo et José Carreras, sont originaires du pays de Cervantès. Plus loin dans le passé, la tradition lyrique espagnole a été portée par des figures comme le ténor Francesc Viñas mort en 1933 et célèbre pour ses grands rôles dans le répertoire wagnérien, la basse Andres de Segurola mort en 1953 et considéré par certains comme une des plus grandes basses connues, le baryton Fortunio Bonanova mort en 1969 connu pour ses nombreux rôles à Hollywood, ou plus proche de nous, le ténor Giovanni Voyer mort en 1976. Disparu plus récemment, le ténor Alfredo Kraus est mort en 1999 après avoir chanté jusqu’au dernier moment de son existence dans une carrière d’une longueur peu commune, ou encore Juan Oncina mort en 2009, et connu notamment pour sa fructueuse collaboration à Glyndebourne entre 1952 et 1961. Sans abandonner la tradition locale de la Zarzuela, beaucoup ont embrassé des carrières internationales avec un succès certain.
Dans la nouvelle génération qui brille en ce moment sur les grandes scènes d’Europe et du Monde, on peut citer le baryton Carlos Alvarez (qui a brillé dernièrement au Festival de Peralada), considéré comme l’un des plus grands interprètes verdiens d’aujourd’hui, le ténor Joel Prieto qui débuta au Festival de Salzbourg en 2009 après avoir remporté le 1er prix Operalia l’année précédente, le contre-ténor Carlos Mena formé notamment par le contre-ténor et chef d'orchestre belge René Jacobs, ou encore le ténor Celso Albelo qui s'était notamment distingué à l’Opéra de Monte-Carlo dans Le Pirate de Bellini quelques jours avant le premier confinement français (voir notre compte-rendu).
José Carreras ici à Rome en 1990 avec l’Orchestre Théâtre de l’Opéra de Rome interprète Granada écrite et composée par le mexicain Agustín Lara.
Rendez-vous demain pour un nouvel épisode de cette série #Airdujour Opéra & Espagne.