Argument
Prologue
A Orléans, des officiers annoncent aux villageois que le Roi Carlo a abdiqué en faveur des anglais : la ville sera bientôt soumise à l’oppresseur (« Qual v'ha speme ? »). Le Roi paraît alors, la mine triste. Il ordonne que cessent les effusions de sang, et libère chacun de son serment d’allégeance. Une vision d’une statue de la Vierge lui a en effet ordonné de mettre fin aux combats (« Sotto una quercia parvemi »). Les villageois lui révèlent qu’une telle statue existe dans un lieu hanté (« Allor che i flebili bronzi salutano »). Le Roi décide de s’y rendre malgré les dangers, quittant son statut de roi, si lourd à porter. Les villageois décident de lui rester fidèles malgré tout (« Pondo è letal, martirio »).
Dans la forêt, Giacomo observe sa fille, Giovanna, en cachette, pris d’un soupçon terrible (« Gelo, terror m'invade !... »). Cette dernière apparaît, craignant pour ses compatriotes et regrettant de ne pas disposer d’une armure pour défendre son pays (« Sempre all'alba ed alla sera »). Alors qu’elle s’endort, Carlo s’approche et prie. Des esprits célestes s’adressent alors en songe à Giovanna : elle libèrera la France mais doit conserver sa chasteté. Se réveillant, elle aperçoit Carlo qu’elle reconnait et qu’elle invite à combattre à ses côtés. Mais son père, la croyant possédée par le diable et amoureuse du Roi, la maudit (« Son guerriera che a gloria t'invita »).
Acte I
Les soldats anglais, dont Talbot est à la tête, ont été battus par les français emmenés par une jeune femme qui semblait poussée par les démons (« Ai lari !... Alla patria ! »). Giacomo les rejoint alors et leur promet de se battre avec eux et de leur livrer Carlo, qui l’a déshonoré en séduisant sa fille, et cette dernière, qu’il croît possédée par le diable (« Franco son io », « So che per via di triboli »).
Giovanna, de son côté, s’interroge sur la suite qu’elle doit donner à ses premiers faits d’armes : poursuivre sa mission ou retourner près des siens (« O fatidica foresta »). Alors qu’elle décide de quitter les combats, le Roi s’approche, la suppliant de rester près de lui. Il lui déclare sa flamme. Alors que Giovanna lui avoue la sienne, un chœur céleste la rappelle à son devoir (« E in tai momenti »). Carlo la convainc d’officier comme porte-étendard lors de son couronnement qui se prépare. Mais des esprits mauvais hantent la jeune femme, criant leur victoire (« Vieni al tempio, e ti consola »).
Acte II
Devant la Cathédrale de Reims, le peuple acclame la vaillante vierge. Giacomo paraît, désespéré du geste qu’il s’apprête à accomplir (« Speme al vecchio era una figlia »), avant d’accuser publiquement sa fille de sorcellerie (« Comparire il ciel m'ha stretto »). Alors que le temps se fige, chacun affiche sa surprise (« No ! forme d'angelo »). Giovanna, se sachant condamnée au bûcher, mais refusant de répondre aux accusations de son père, laisse le peuple l’accuser à son tour (« Contro l'anima percossa »). Son père l’emmène finalement, afin de la livrer aux anglais.
Acte III
Giovanna, enchainée dans la forteresse des anglais, écoute les bruits de bataille qui lui arrivent, implorant Dieu de la laisser combattre aux côtés des français (« Oh qual mi scuote »). Son père, entendant ses pieuses prières, comprend son erreur et la libère (« Amai, ma un solo istante »). Elle s’élance alors au combat, avec la bénédiction de son père (« Or dal padre benedetta »). Ce dernier l’observe voler au secours du Roi, qu’elle sauve de la défaite (« Ecco ! - Ella vola »).
Les français vainqueurs entrent alors dans la forteresse des anglais et le Roi pardonne à Giacomo. Un messager vient alors annoncer la mort de Giovanna : Carlo et Giacomo se recueillent en sa mémoire (« Quale più fido amico »). Des soldats apportent alors le corps sans vie de Giovanna. Mais celle-ci ouvre les yeux à la surprise générale, fait ses adieux à son père et à son Roi, avant d’être emportée aux cieux par des esprits célestes (finale, « S'apre il cielo »).