Argument
Acte I
Le village de Lonjumeau est réuni à l’occasion du mariage de Chapelou et Madeleine (« Le joli mariage ! »). Madeleine jure fidélité à son nouveau mari (« Mon petit mari, Tu seras chéri »). Restés seuls, les deux époux se confient avoir chacun consulté des oracles. Lui a appris qu’il ne serait jamais trompé et qu’il vivrait bientôt en seigneur à la ville, elle qu’elle serait trahie (« Quoi, tous les deux ! »). Chapelou demande au forgeron Biju de le remplacer à la poste s’il venait un voyageur durant sa nuit de noce. Mais ce dernier, amoureux de Madeleine, refuse. Or, se présente justement le Marquis de Corcy, chargé de trouver de nouvelles voix pour le divertissement de Sa Majesté, et pressé de partir. Conformément à l’usage, les deux époux sont séparés en vue de leur nuit de noce (« Jeunes époux, Voici I'heure fortunée »). Pressé d’entonner un chant, Chapelou entonne une hymne au postillon de Lonjumeau. Sa voix retient l’attention du Marquis de Courcy (« Mes amis, écoutez I'histoire »). Ce dernier parvient à convaincre Chapelou de le suivre à l’instant faire fortune à l’opéra. Désespérée, Madeleine décide d’aller finir ses jours chez sa tante. Biju l’y accompagne (« A mes désirs, il faut te rendre »).
Acte II
Dix ans ont passé. Madeleine a hérité de sa tante et se trouve richissime. Elle se fait désormais appeler Madame de Latour et n’attend plus que de se venger de Chapelou, malgré l’amour qu’elle lui porte encore (« Je vais donc le revoir »). Le Marquis de Corcy, tombé sous ses charmes, veut faire interpréter chez elle l’une de ses compositions. Les chanteurs paraissent justement, épuisés de leur rythme de travail, avec à leur tête le Premier sujet de l’Opéra, Saint-Phar, qui n’est autre que Chapelou (« Ah ! Quel tourment ! »). Les chanteurs feignent d’être enrhumés. Mais lorsqu’il apprend que la destinataire du spectacle est Madame Latour, Saint-Phar accepte de chanter : cette dernière, qu’il n’a pas reconnue, est l’objet de sa tendresse (« Assis au pied d'un hêtre »). Son ami, le choriste Alcindor, nom derrière lequel se cache Biju, souhaite à son tour démontrer ses qualités vocales (« Oui, des choristes du théâtre »). Saint-Phar rejoint Madame de Latour et lui déclare sa flamme (« Grâce au hasard, je puis, Madame »). Mais leur entretien est interrompu par Alcindor qui apporte à Saint-Phar une lettre de Madeleine : pour tromper les soupçons de Madame de Latour, Saint-Phar offre de l’épouser. Heureuse que sa ruse fonctionne Madame de Latour accepte. Aussitôt, Saint-Phar ordonne à Alcindor d’aller quérir le coryphée Bourdon, afin qu’il prenne la place du prêtre dans le simulacre de mariage qu’il prépare. Seulement, le Marquis de Courcy ayant surpris la conversation, il prévient Madame de Latour : celle-ci entend prendre son mari à son propre piège. L’assemblée félicite les époux (« Ah ! Quelle étonnante nouvelle ! »).
Acte III
Alcindor et Bourdon arrivent à la chapelle, mais apprennent que la noce vient d’avoir lieu. Madame de Latour à remplacé le faux prêtre par un vrai : Saint-Phar s’est marié sans le savoir. Le Marquis de Courcy exulte : Saint-Phar est désormais bigame et donc pendable. Les convives de la noce approchent (« Du vrai bonheur, Goûter les charmes ! »). Saint-Phar se réjouit de sa nouvelle situation (« A la noblesse, je m'allie ») mais Alcindor et Bourdon surgissent et l’avertissent de la ruse dans laquelle il est tombé (« Pendu ! Pendu ! Que dis-tu ? »). Profitant de l’obscurité, Madeleine surgit et joue alternativement les rôles de l’ancienne femme et de la nouvelle pour le faire enrager. Mais le Marquis paraît avec la garde. Madeleine révèle la supercherie : Chapelou promet de quitter l’opéra pour se consacrer à sa femme (« A ma douleur soyez sensible »).