Argument
Prologue
Le Temps vante la gloire de Louis XIV, dont le nom efface ceux des autres héros (« En vain j'ai respecté »). Flore, la déesse du printemps, se plaint de ne jamais pouvoir faire sa cour au Roi, celui-ci partant en guerre chaque fois que l’hivers finit (« Quand j'attends les beaux jours »). Muse des tragédies, Melpomène décide de conter l’histoire d’Atys afin de plaire à Cybèle, la déesse mère (« La puissante Cybèle »). Messagère des dieux, Iris ordonne, au nom de Cybèle, que Melpomène et Flore s’accordent pour que les plaisirs s’accordent aux arts (« Rendons-nous, s'il se peut »).
Acte I
Atys, bien qu’il se vante de l’indifférence de son cœur, avoue à son ami Idas être amoureux (« Mont, allons, accourez tous »). Paraît Sangaride, apparemment réjouie de se marier le jour même au roi phrygien (nord de la Grèce) Célénus, en présence de la déesse Cybèle : elle taquine Atys sur son incapacité à aimer (« Allons, allons, accourez tous »). Mais restée seule avec sa confidente Doris, elle se désespère au contraire car elle aime l’insensible Atys. Au moins cette indifférence l’aide-t-elle à se vouer à son devoir (« Atys est trop heureux ! »). Cependant, Atys paraît : Sangaride et lui s’avouent leur amour mutuel (« Sangaride, ce jour est un grand jour »). Leur entretien est interrompu par l’arrivée des Phrygiens et de la déesse (« Mais déjà de ce Mont sacré ») : Cybèle invite les Phrigiens dans son temple (« Venez tous dans mon Temple »).
Acte II
Célénus attend avec anxiété que Cybèle ait choisi son nouveau Sacrificateur. L’attitude de Sangaride, qu’il doit épouser, l’inquiète également. Atys le rassure (« Cybele est dans ces lieux »). Mais contre toute attente, Cybèle désigne Atys comme Sacrificateur : Célénus affirme se réjouir pour son ami, se consolant par son mariage prochain (« Je veux joindre en ces lieux »). La déesse avoue alors à Mélisse l’amour que lui inspire Atys (« Tu t'étonnes, Melisse »). Les zéphyrs célèbrent quant à eux le nouveau sacrificateur choisi par Cybèle (« Celebront la gloire immortelle »), qui adresse une prière à la déesse (« Indigne que je suis »).
Acte III
Seul, Atys se lamente des tourments que l’amour lui cause (« Que servent les faveurs »). Idas et Doris viennent le prévenir que Sangaride envisage d’avouer son amour pour Atys à Cybèle, afin d’éviter de devoir se marier à Célénus. Atys refuse d’abord de trahir son ami, mais cède finalement à leurs arguments (« Peut-on ici parler sans feindre »). Troublé, Atys resté seul s’endort (« Nous pouvons nous flatter de l'espoir »). Le Sommeil, le dieu des rêves Morphée et le dieu des cauchemars Phobetor, paraissent et avertissent Atys des dangers qui le guettent s’il trahissait l’amour que Cybèle lui porte (« Dormons, dormons tous »). A son réveil, Cybèle est à ses côtés et lui révèle que ses songes lui ont parlé sur son ordre (« Venez à mon secours »). Leur entretien est interrompu par Sangaride, décidée à révéler l’amour qui les lie. Cybèle, qui accepte d’intercéder pour que Sangaride n’épouse pas Célénus, dévoile son amour pour Atys (« J'ai recours à votre puissance »). Atys n’ayant pas retourné à Cybèle ses mots d’amour, cette dernière expose à Mélisse la jalousie qui l’étreint vis-à-vis de Sangaride (« Qu'Atys dans les respects mêle d'indifférence ») : elle déplore la tendresse qui provoque son malheur (« Espoir si cher et si doux »).
Acte IV
Sangaride, qui croit qu’Atys la trahit pour Cybèle, confie sa peine à Idas et Doris (« Quoi, vous pleurez ? »). Pour se venger de son amant, elle feint d’aimer Célénus (« Belle Nymphe, l'Hymen va suivre mon envie »). Elle confronte Atys, qui disperse ses soupçons : ils décident de s’aimer en secret (« Qu'il sait peu son malheur »). Le Dieu du Fleuve Sangar, père de Sangaride, paraît pour célébrer le mariage de sa fille et de Célénus (« Vous qui prenez part au bien de ma famille »). Des divinités des fleuves et des fontaines célèbrent les fiancés (« La Beauté la plus sévère »). Mais Atys s’interpose : en tant que Grand sacrificateur de Cybèle, il réclame que Sangaride soit placée au service de la déesse. Célénus et Sangar se montrent outragés (« Cet Hymen déplait â Cybele »).
Acte V
Célénus vient demander justice à Cybèle, qui lui révèle l’amour qui unit Atys à Sangaride : ils décident de se venger (« Vous m'ôtez Sangaride ? »). Ils confrontent les deux amants (« Venez vous livrer au supplice »). Cybèle invoque la Furie Alecton : ce dernier trouble l’esprit d’Atys. Celui-ci, prenant Sangaride pour un monstre, la tue (« Ciel quelle vapeur m'environne »). Célénus regrette aussitôt cette vengeance. Mais Cybèle achève son œuvre : elle rend ses esprits à Atys (« Que je viens d'immoler une grande victime »). Déjà, Cybèle regrette sa barbarie (« Je commence â trouver sa peine trop cruelle »), tandis qu’Idas rapporte qu’Atys s’est donné la mort (« Il s'est percé le sein »). Effondrée, elle change sa dépouille en arbre, un pin, qu’elle jure d’aimer toujours (« Malgré le Destin implacable »).