Argument
Acte I
Le chant féroce des pirates résonne sur l’île des Corsaires. Leur chef Corrado se lamente sur son sort : la peur qu’il inspire n’est que la rançon de son bonheur perdu et du rejet qu’il a subi (« Come liberi volano »). Son fidèle Giovanni lui apporte un message. Aussitôt, Corrado harangue ses troupes, qu’il entend mener lui-même au combat (« Sì : de' Corsari il fulmine »).
Dans une veille tour, la jeune Medora pleure d’ennui en attendant Corrado (« Egli non riede ancora ! »). Corrado lui annonce son départ, sans pouvoir lui en révéler la raison. Medora pressent qu’elle ne le reverra pas vivant (« È pur mesto, o Medora »).
Acte II
Dans le harem du Pacha Seid, les esclaves saluent la favorite Gulnara (« Oh qual perenne »), qui est cependant au désespoir, haïssant celui qui l’aime (« Né sulla terra creatura alcuna »). Seid paraît au milieu de ses soldats, les exaltant d’un chant guerrier : la guerre contre les corsaires approche (« Sol grida di festa »). Justement Corrado se présente, déguisé en derviche, et défie Seid (« Di' : que' ribaldi fremono »). C’est alors que les flammes surgissent en même temps que les corsaires. Ces derniers mettent les soldats de Seid en fuite. Mais, tentant de sauver Gulnara et les esclaves du feu, ils laissent leurs ennemis revenir : Corrado est défait et doit se rendre. Le corsaire défie pourtant de nouveau le Pacha, provocant l’admiration de Gulnara (« Audace cotanto - mostrarti pursai ? »). Seïd promet à son ennemi un supplice atroce, bien que Gulnara défende celui qui a sauvé sa vie (« Nuovi supplizi, orribili »).
Acte III
Vainqueur, Seid est déchiré par la jalousie et le désir de vengeance (« Il fier corsaro alfine è mio prigione ! »). Il confronte Gulnara et, percevant l’affection qu’elle porte à Corrado, la menace (« Vieni, Gulnara ! »).
Dans sa prison, Corrado pense à Medora (« Eccomi prigioniero ! »). Gulnara vient le libérer, mais le corsaire refuse de fuir : elle repart, un poignard à la main (« Seid la vuole »). Quelques instants plus tard, Gulnara reparaît, le poignard ensanglanté : Seid assassiné, Corrado n’a plus qu’à fuir avec elle (« La terra, il ciel m'aborrino »).
Sur l’île des pirates, Medora voit les hommes de Corrado revenir sans lui et en déduit qu’il est mort. Elle avale un poison pour le rejoindre au ciel (« Voi tacete »). Peu après, Corrado et Gulnara paraissent : le corsaire prend sa fiancée dans ses bras, juste à temps pour recueillir son dernier souffle, puis s’élance dans les flots pour se donner la mort. Gulnara s’effondre (« Ah quest'amplesso è balsamo »).