Argument
Acte I
Madame Fluth rentre chez elle choquée d’avoir reçu une lettre d’amour du vil Falstaff (« Nein, das ist wirklich doch zu keck »). Elle reçoit alors la visite de sa voisine, Madame Reich. Cette dernière a reçu exactement la même lettre d’amour de Falstaff : les deux femmes conviennent de se venger et d'apprendre à Falstaff à respecter les femmes (« Geschwind zu meiner Nachbarin »).
Arrive alors Monsieur Reich, dont la fille, Anna, est convoitée par le noble Spärlich, le docteur Cajus et le modeste Fenton. Si Anna aime Fenton, qui tente en vain de défendre sa cause (« Wenn Eure Seele je empfunden »), son père préférerait la voir épouser Spärlich, tandis que Madame Reich entend que Cajus soit l'élu.
Madame Fluth repense à son plan par lequel elle entend piéger Falstaff (« Nun eilt herbei, Witz, heitre Laune »). De son côté, Madame Reich écrit une lettre anonyme au jaloux Monsieur Fluth pour l’avertir qu’il pourra surprendre sa femme avec un amant, afin de le piéger également.
Arrive alors Falstaff, répondant à l’invitation reçue de Madame Fluth. Il se lance dans une déclaration d’amour enflammée, dénigrant au passage Madame Reich. Cette dernière fait alors irruption, annonçant que Monsieur Fluth est en chemin, ameutant le quartier, ayant découvert que sa femme avait un amant. Les deux femmes cachent alors Falstaff dans un panier à linge, celui-ci en profitant au passage pour déclarer son amour à Madame Reich (« So hab ich dich errungen »). Alors que les domestiques emportent le panier, Monsieur Fluth entre, accompagné du voisinage, accusant sa femme d’infidélité. De leur côté, Mesdames Fluth et Reich s’amusent des recherches infructueuses, décidant de pousser leur ruse plus loin encore (« Herein, herein ! Kommt all herein ! »).
Acte II
De retour à son auberge, Falstaff fulmine d’avoir été jeté dans la Tamise avec le contenu du panier. Il demande à se faire servir de l’alcool afin de rincer le terrible goût d’eau qui lui reste dans la gorge. Mais l’aubergiste réclame qu’il paie d’abord ses dettes, ce que Falstaff refuse par principe. Il obtient tout de même à boire et s’enivre (« Kellner ! Hol die Pest »).
Monsieur Fluth fait alors son apparition, déguisé, se faisant appeler Monsieur Bach. Il se dit amoureux de Madame Fluth, qui ne jure cependant que par sa vertu : feignant d’admirer les talents de séducteur de Falstaff, il lui propose de l’or s’il parvient à séduire la belle. Si celle-ci perdait sa vertu, elle n’aurait plus de raison de le repousser ! Falstaff révèle alors avoir manqué de peu de la conquérir la veille, et avoir déjà reçu un billet l’invitant à retenter sa chance le jour-même. Il se propose donc d’accepter le rendez-vous pour satisfaire Bach (« In einem Waschkorb ? »).
Le noble Spärlich, le docteur Cajus et le modeste Fenton attendent Anna Reich qui doit faire sa promenade, persuadés de parvenir à la séduire (« Dies ist die Stunde »). Anna arrive enfin et tombe dans les bras de Fenton, en pleur : son père et sa mère lui ont chacun choisi un prétendant, bien qu’elle promette au jeune homme de lui rester éternellement fidèle (« Fenton ! Mein Mädchen ! »).
De leur côté, Madame Fluth et Falstaff se sont retrouvés. La première se confond en excuses pour la mésaventure de la veille. Mais Madame Reich intervient de nouveau, annonçant encore l’arrivée imminente de Monsieur Fluth. Falstaff refusant de se cacher de nouveau dans le panier à linge, Madame Reich lui suggère de se déguiser dans les robes de la tante d’une servante, dont les mensurations sont gigantesques, et donc adaptées à celles de Falstaff. Arrive alors Monsieur Fluth, persuadé de trouver Falstaff avec sa femme. Il est reçu par les protestations de cette dernière. Une nouvelles fois, ses recherches s’avèrent d’ailleurs vaines (« So ! Jetzt hätt' ich ihn gefangen »). Alors que le voisinage accourt une nouvelle fois, il tombe sur Falstaff déguisé en femme et le prend pour une sorcière : il le met dehors, le rossant au passage. Bien sûr, la suite de ses fouilles sont inconcluantes (« So ! Fortgeprügelt wär' der alte Drachen »).
Acte III
Alors que Mesdames Fluth et Reich ont expliqué à leurs maris leurs stratagèmes, Monsieur Fluth se confond en excuses. Mais déjà, Madame Reich explique la suite de leur plan visant à ridiculiser Falstaff une fois de plus. Cette dernière raconte alors la légende de Herne, condamné à chasser sans répit toutes les nuits dans les bois ensorcelés de Windsor (« Vom Jäger Herne die Mär ist alt ») : elles comptent utiliser cette légende et les superstitions de Falstaff pour le ridiculiser une nouvelle fois.
Aussitôt, Madame Reich retrouve sa fille, Anna, et lui demande de s’habiller en elfe rouge durant la farce du soir. Le docteur Cajus, son prétendant préféré, reconnaîtra ainsi Anna et l’enlèvera pour l’épouser en catimini. Aussitôt Madame Reich partie paraît Monsieur Reich qui ordonne à Anna de porter un habit vert, afin que Spärlich, son prétendant favori, puisse l’enlever et l’épouser. Anna fait mine auprès de chacun de ses parent d’approuver leur plan, tout en décidant de porter en fait un déguisement blanc afin de s’approprier le subterfuge pour épouser Fenton (« Wohl denn, gefasst ist der Entschluss' Nun g'ilt's »).
Dans la forêt de Windsor, les derniers préparatifs ont lieu pour la farce (« O süsser Mond ! »). Paraît Falstaff, déguisé en cerf. Il est aussitôt rejoint par Madame Fluth, qui lui annonce que Madame Reich, ne résistant pas à ses charmes, a voulu les rejoindre pour leur rendez-vous galant (« Die Glocke schlug schon Mitternacht »). Ils sont cependant interrompus par l’arrivée de ce que Falstaff croit être des fées, qui entament leur danse (« Ihr Elfen, weiss und rot und grau »). Anna, déguisée en Titania, et Fenton, déguisé en Oberon, se retrouvent et fuient ensemble (« Lasst lauschen uns der Nachtigallen Ton »), alors que Reich, déguisé en elfe, enjoint ses compagnons à tourmenter Falstaff, humain qui a osé observer leurs danses sacrées (« Mücken, Wespen, Fliegenchor »). Tandis que Cajus et Spärlich emmènent chacun une elfe pensant emmener Anna, Falstaff se retrouve au milieu des injures et des persécutions des fausses bêtes fantastiques (« Fasst ihn, Geister, nach der Reih' »). Les protagonistes dévoilent finalement à Falstaff qu’il a été l’objet d’une farce alors qu’Anna et Fenton annoncent qu’ils se sont épousés. Les deux parents mis devant le fait accompli bénissent le mariage, tandis que Falstaff obtient le pardon pour ses fautes (« So hat denn der Schwank der fröhlichen Nacht »).