Argument
Premier tableau
Dans le palais de la confrérie des marchands de Novgorod (ville du nord-ouest de la Russie, éloignée de la mer, mais proche du lac Ilmen), l’alcool coule à flots et la fête bat son plein (« Nous voici rassemblés »). Un jeune barde, Nejata, est invité à divertir l’assemblée de l’une de ses chansons, à la gloire du héros Volkh Vseslavitch (« Illuminant jusqu'à la lune »). Un second barde, Sadko, prend sa suite, chantant son rêve de devenir un riche marchand, qui réaliserait les plus grands exploits de la confrérie (« Si j'avais de l'or »). Jugé prétentieux pour un simple barde, il est chassé avec mépris par les marchands (« Oh, Sad-Sadko, jeune brave »). Tandis que Sadko quitte les lieux, deux saltimbanques, Pipeau et Chalumeau, entonnent des chants et des danses et rencontrent un grand succès en se moquant de Sadko (« A Novgorod la Grande vivait jadis un idiot »).
Deuxième tableau
Après son échec, Sadko va trouver refuge près du lac Ilmen. Il s’assied sur une pierre blanche et adresse une complainte à la nature qui l’environne (« Ô, chênaie ombreuse »). Il aperçoit alors des cygnes blancs qui s’approchent du rivage, séduit par son chant, et se transforment en nymphes magnifiques avec la Princesse Volkhova à leur tête (« Sortez du lac bleu »). La Princesse réclame une chanson joyeuse : Sadko s’exécute (« Joue, mon tympanon ! »). Ravie, la souveraine s’éprend du chanteur, qui ne veut plus la quitter («La rosée de miel fait étinceler tes tresses »). Lui jurant fidélité, Volkhova lui promet trois poissons aux écailles d’or, qui lui apporteront la richesse grâce à laquelle il pourra voguer et lui rendre visite. Alors que l’aube se lève, Océan, le Roi des mers, rappelle ses filles à lui (« La lune aux cornes d'or se couche »). Les nymphes retrouvent leur apparence de cygne, s’éloignent et disparaissent.
Troisième tableau
Chez Sadko, la femme de ce dernier, Lioubava Bouslaevna, l’a attendu toute la nuit, inquiète (« Toute la nuit, je l'ai attendu »). Lorsque Sadko rentre, songeur, il la traite avec mépris et la rejette durement, puis s’élance pour tenter de conquérir sa Princesse merveilleuse (« Le voilà, il revient »).
Quatrième tableau
Dans le port de Novgorod, une foule compacte se presse autour des marchands, entraînée par les joyeux Pipeau et Chalumeau (« Regarde donc, peuple libre »). Sadko paraît et assure être capable de pêcher un poisson aux écailles d’or, provoquant les moqueries des marchands : il parie sa tête contre leur fortune (« Salut à vous, célèbres marchands ! »). Aidé par la Princesse Volkhova, il remporte son pari. Les poissons qu’il pêche se transforment même en lingots d’or : il devient le marchand le plus riche Novgorod et fait racheter tous les bateaux et les marchandises de la cité, recrutant pour compagnons les plus pauvres de la ville. Par compassion, il laisse aux marchands leur fortune, se contentant quant à lui de l’or pêché (« Sadko ! Tu prendras des poissons d'or »).
Il invite les marchands étrangers à lui apporter leur connaissance des contrées lointaines. Un marchand viking narre alors son expérience (« En rugissant, les vagues se brisent »), rapidement suivi par un Indien (« Les diamants sont innombrables ») et un Vénitien (« Ville de pierre, mère de toutes les villes »). Charmée, l’assemblée conseille à Sadko de voguer vers Venise (« Oui, fais route vers la glorieuse Venise »). Sadko résout de partir conquérir les mers, confiant sa femme éplorée aux bons soins des villageois (« Le jour tire à sa fin »).
Cinquième tableau
Douze ans plus tard, Sadko est à bord de son vaisseau, Le Faucon. Mais tandis que sa flotte vogue, seul le Faucon n’a pas de vent dans les voiles et se retrouve à l’arrêt. Sadko fait verser des tonneaux d’or dans la mer, afin de rendre tribut au Roi des mers (« Ohé, sur la mer bleu »). Mais il comprend vite que le Roi des mers demande une autre offrande : lui-même ! Après avoir recommandé sa femme Lioubava Bouslaevna à ses compagnons, il se jette à la mer (« Ó, mes fidèles compagnons »). Tandis que Le Faucon retrouve de la vitesse, la voix de la Princesse Volkhova résonne (« Il me semble entendre chanter »).
Sixième tableau
Sadko est accueilli au palais du Roi des mers et de sa femme Océane (« Abimes profonds, mer Océane »). Afin de calmer la colère du Souverain, Sadko lui chante une chanson (« Mer bleue, terrible, vaste »). Le Roi, conquis, lui offre la main de sa fille (« Eh bien, Sadko »). Mais tandis que sont célébrées les noces, une apparition annonce la destruction du Royaume des mers et la disparition de son Roi : Sadko doit retourner sur Terre, avec sa nouvelle épouse (« Ah, le terrible Roi »).
Septième tableau
Sur le rivage, la Princesse Volkhova chante une berceuse à Sadko (« Le sommeil se promenait sur la rive »). A l’aurore, la Princesse s’éloigne et disparaît dans le brouillard. A son réveil, Sadko est seul. Il retrouve alors sa première femme Lioubava Bouslaevna et implore son pardon (« Oh, mon cœur est lourd, je dépéris »). Ses compagnons apparaissent alors : Volkhora s’est transformée en rivière, qui ouvre de nouveaux horizons aux marchands en allant se jeter dans la mer (« En remontant le large fleuve »). Les villageois rendent hommage à Sadko et à la cité de Novgorod, qui est à présent traversée par une rivière (« J'ai voyagé dans des pays lointains »).