Argument
Acte I
Dans la cour d'un bagne russe sur la rivière Irtych en Sibérie, on annonce l’arrivée d’un noble. Deux prisonniers, un Grand et un Petit, se disputent. Louka Kouzmitch les sépare. Ce noble, Gorianichikov, est amené. Le Commandant s’en prend à lui : Gorianichikov tente d’expliquer qu’il est condamné politique et non un vulgaire voleur, mais cela lui vaut d’être fouetté.
Pendant ce temps, le Grand prisonnier, du nom de Nikita, revient, tenant un aigle blessé. Le Commandant ordonne que les prisonniers se mettent au travail. Le forçat Skouratov chante en travaillant : Louka lui cherche querelle, puis raconte comment il a assassiné un commandant et s’est retrouvé là.
Acte II
Un an plus tard, Gorianichikov est toujours au bagne. Il apprend à lire au jeune Alieia. La journée est finie et le repas se prépare, béni par le Pope. Skouratov, régulièrement interrompu par un prisonnier ivre, raconte alors comment il a tué un allemand par amour, ce qui lui a valu sa condamnation. Il est interrompu par une représentation impromptue de Don Juan puis de la Belle meunière, initiée par Kedrill. Dans un coin, un Jeune prisonnier attire une prostituée. Le Petit prisonnier cherche querelle à Gorianichikov et Alieia, blessant gravement ce dernier.
Acte III
Alieia est à l’infirmerie, fiévreux. Gorianichikov est à ses côtés. Le Vieux prisonnier et Louka se disputent pas loin. Chapkine raconte comment il a été arrêté pour vagabondage. De son côté, Chichkov raconte son histoire à Tcherevine : un dénommé Filka a déshonoré une jeune femme nommée Akoulina, laissant entendre qu’il l’avait possédée. Chichkov l’épousa et la trouva vierge au moment de la nuit de noces. Mais celle-ci lui ayant avoué aimer Filka malgré tout, il la tua et finit au bagne. Durant son récit, Louka Kouzmitch expire. Chichkov l’observe et reconnait Filka. Alors que les gardes emmènent le cadavre, Gorianichikov est appelé.
Le Commandant du camp reçoit Gorianichikov et s’excuse de l’avoir violenté et fait fouetter injustement : un ordre de libération vient achever la peine du noble. Ses adieux avec Alieia sont déchirants. Pendant ce temps, Nikita laisse l’aigle, guéri, reprendre son envol vers la liberté.