Argument
Prologue
Un chœur d’anges loue la Création et le Dieu tout puissant (« Ave Signor Degli angeli »). Une figure maléfique, Mefistofele, apparaît et provoque d’un ton moqueur les forces divines. Ces derniers le mettent au défi de conquérir le Docteur Faust : le pari est accepté (« Ave Signor. Perdona »). Alors que Mefistofele disparaît, des chérubins entament un dialogue avec les humains repentis qui prient la Vierge Marie pour le pardon de leurs péchés (« Fratelli, teniamci per mano »).
Acte I
Le jour de Pâques, la foule se réunit à Francfort dans un tourbillon festif (« Perchè di la ? »). Le Docteur Faust, accompagné d’un étudiant, Wagner, les observe avec détachement (« Al soave raggiar »). Autour d’eux, la fête bat son plein (« Juhè ! Juhè ! Juheisa ! Juhè ! »). Faust et Wagner se mettent à l’écart. Le Docteur observe alors un moine gris qui semble se rapprocher d’eux, mais Wagner le rassure (« Sediam sovra quel sasso »). Dans son bureau Faust s’apprête à méditer (« Dai campi, dai prati ») quand le moine, qui n’est autre que Mefistofele, lui apparaît soudain. Ce dernier se présente comme Celui qui nie (« Son lo Spirito Che nega ») et lui propose un pacte : lui se mettra à son service sur Terre, mais Faust devra être au sien dans l’autre monde. Sceptique sur l’au-delà, Faust accepte (« Strano figlio del Caos »).
Acte II
Faust se promène avec une villageoise, Marguerite, tandis que Mefistofeles occupe Marthe, la dame de compagnie de cette dernière. Faust donne à son amante un somnifère afin qu’elle puisse endormir sa mère lorsqu’il lui rendra visite (« Cavaliero illustre e saggio »).
Des mois plus tard, Mefistofele conduit Faust au sommet du Mont Brocken, la Montagne des Sorcières, durant la Nuit du Sabbat (« Su cammina, cammina »). Des êtres maléfiques apparaissent alors de toute part et se prosternent devant Mefistofele (« Siam salvi in tutta l'eternità »). Sous les acclamations des sorcières, ce dernier raille l’espèce humaine prétentieuse, qui doute du pouvoir de Satan et lui prédit la destruction (« Ecco il mondo »). Soudain, Faust est pris d’une vision : Margueritte, qu’il a abandonnée, lui apparaît enchaînée. Mefistofele cherche en vain à détourner son regard (« Stupor ! Stupor ! Là nel lontano »).
Acte III
Conformément à la vision de Faust, Margueritte se trouve emprisonnée et condamnée à mort pour avoir assassiné sa mère, en la droguant avec le narcotique de Faust, et pour avoir noyé l’enfant qu’elle a eu de lui (« L'altra notte in fondo al mare »). Faust et Mefistofele apparaissent. Le premier ordonne au second de la sauver, puis s'approche de son amante. Mais Margueritte refuse de le suivre (« Salvala ! E chi la spinse »), autrement que dans un paisible songe (« Lontano, lontano, lontano »). Ils sont interrompus par Mefistofele qui les presse de fuir, mais Margueritte tient bon, s’en remettant à Dieu et aux puissances célestes pour éloigner la tentation et sauver son âme. Un chœur angélique annonce alors sa salvation, au grand dam de Mefistofele (« Sorge il di ! Ah ! Satana rugge ! »).
Acte IV
Mefistofele conduit Faust au royaume des chimères. Hélène de Sparte et une captive troyenne, Pantalis, s’y émerveillent de la beauté de la nature (« La luna, Immobile innonda l'etere »). Faust s’éprend de la Princesse, dont les suivantes vantent la beauté. Mais Hélène est rongée par le souvenir de son terrible passé (« Ah ! Trionfi ad Elena »). Faust s’approche alors, resplendissant dans un costume de chevalier XVème siècle. Il déclare sa flamme à Hélène, qui tombe aussitôt sous son charme (« Forma ideal purissima »).
Epilogue
Faust est dans son cabinet. Mefistofele lui annonce sa mort prochaine. Faust médite sur les expériences que lui a apportées Mefistofele, mais les dédaigne, attiré à présent par le Bien (« Cammina, cammina, Superbo, pensier »). Mefistofele cherche à l’attirer vers de nouveaux délices, mais Faust offre son âme à Dieu. Mefistofele se déclare vaincu et s’enfonce dans la terre (« Vien ! Io distendo questo mantel »).